Un taux de chômage qui pénalise les Charlevoisiens
Publié le 16 novembre 2017 à 16:30, modifié le 16 novembre 2017 à 16:30
Par: CIMTCHAU
La saison touristique est terminé et de nombreux travailleurs saisonniers de la région de Charlevoix recevront des prestations d’assurance-emploi cet hiver. Toutefois, l’actuel taux de chômage est si bas qu’ils seront pénalisés.
6,9%. C’est le taux de chômage en vigueur pour la région économique de l’assurance-emploi du Bas-Saint-Laurent-Côte-Nord, dont fait partie Charlevoix. Jamais un taux si bas n’a été enregistré. Et pour une région touristique, ça comporte son lot de désavantages. «Ça veut dire que les gens, pour 665 heures, vont avoir droit à 15 semaines de chômage. Tous ceux qui ont terminé au mois d’octobre et novembre vont tous vivre une période qui va jouer entre jusqu’à douze, quinze semaines, sans revenu», explique la Directrice générale de Mouvement Action-Chômage Charlevoix, Julie Brassard. «C’est ce qu’on appelle le fameux trou noir. Ce que ça amène, c’est énormément de pauvreté», remarque le préfet de la MRC de Charlevoix-Est, Sylvain Tremblay.
Pour plusieurs, la solution sera de prendre une retraite prématurée, de déménager à l’extérieur de la région, ou de vivre grâce aux cartes et marges de crédit pendant ces périodes.
Ce qui pénalise la région de Charlevoix, c’est qu’elle fait partie de la zone 19, qui comprend entre autres le Bas-Saint-Laurent, et donc la ville de Rivière-du-Loup. «Rivière-du-Loup c’est plus dans le domaine industriel. Une industrie va fonctionner à l’année, mais le domaine saisonnier ne fonctionne pas à l’année. Je pense que Charlevoix devrait être une région en elle-même. Au pire avec la Gaspésie», propose Julie Brassard.
Dans Charlevoix, ce sont 30% des travailleurs qui occupent un emploi saisonnier.