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Un service de moins pour les nouveaux arrivants dans Avignon-Bonaventure

Publié le 28 juin 2024 à 17:00, modifié le 28 juin 2024 à 17:00

Par: Jasmin Guillemette

Le Carrefour Jeunesse-Emploi Avignon-Bonaventure a été contraint de cesser pour une période indéterminée ses services d’accueil pour les nouveaux arrivants (SANA), par faute de financement. 74 personnes se retrouvent sans repères. Jasmin Guillemette a rencontré l’équipe du Carrefour.

 

Plus de 30 rencontres avec de nouveaux arrivants sont déjà annulées. L’impact de la mise à pied du service d’accueil aux nouveaux arrivants ne fera que grandir.

« Ce n’est pas juste un travailleur qui arrive, c’est une personne, c’est un humain qui a une famille, qui a des enfants, qui a besoin de garderie, qui a besoin de tous les mêmes services que nous. Encore là, ce sont des jeunes familles, des gens éduqués, des gens qui sont là pour apporter énormément à notre société. On les laisse sans plan », indique l’intervenante pour le SANA, Marie-Ève Boucher.

Une incompréhension se fait également sentir chez l’organisme. On déplore que le gouvernement continue d’émettre des contrats de travail et d’étude sans fournir les ressources nécessaires pour les accueillir de la bonne manière.

« Il y a un sérieux problème de connexion entre nos décideurs, le gouvernement et le tissu social carrément. Ce n’est pas juste pour les services aux nouveaux arrivants, on le voit dans les organismes communautaires. Actuellement, il a comme une vision strictement financière, économique, comptable qui ne correspond pas à ce qui se passe sur le terrain », déplore le directeur général du Carrefour Jeunesse-Emploi, Ronald Ménard.

Le Carrefour jeunesse travaillait depuis plus d’un an afin d’attirer l’attention du gouvernement provincial à agir avant le point de non-retour, mais sans résultat.

« Ça fait pratiquement un an et demi que c’est connu de la part de nos deux MRC, de la part des représentants du ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI) que ces besoins-là sont tellement immenses qu’on ne peut pas y répondre dans ces conditions-là. Ce qu’on souhaite, c’est qu’il ait une écoute différente de la part des représentants du MIFI et même de l’ensemble du gouvernement », explique M. Ménard.

Le Carrefour doit jongler avec seulement deux intervenantes pour les deux MRC, un travail colossal qu’il n’était plus possible d’accomplir.

« Quant à moi, c’était inhumain. C’est-à-dire, demander à une intervenante par MRC de donner des services. Les chiffres sont assez éloquents, ce n’est pas juste une vue de l’esprit. On parle de 75 personnes facilement », mentionne-t-il.

En plus d’avoir un impact direct sur les nouveaux arrivants, les entreprises de la région se voient maintenant privées d’un accompagnement quotidien pour leur main d’œuvre.