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Un oiseau de proie secouru à Saint-Mathieu-de-Rioux

Publié le 4 août 2023 à 18:07, modifié le 4 août 2023 à 18:07

Par: Laurence Frappier

Situation plutôt particulière ce matin. Un pygargue à tête blanche a été secouru à Saint-Mathieu-de-Rioux. La bête gisait immobile au sol, mais bien consciente.

Ce sont des automobilistes qui ont aperçu en premier l’oiseau, au milieu de la chaussée devant le bureau municipal, vers 10h ce matin.

« On l’a vu, il était sur le dos, les ailes pliées, raconte le directeur général de la municipalité, Daniel Dufour. Il y avait de la vie dans ses yeux, je ne voulais pas trop m’approcher. C’est quand même assez imposant, avec des griffes d’une bonne taille. Mais on voyait qu’il n’était pas en mesure de repartir voler. »

Les élus ont immédiatement contacté le ministère de la Faune, qui les a autorisés à déplacer l’animal en attendant que des agents puissent venir le récupérer. Un passant a aussi contacté sa conjointe biologiste pour qu’elle vienne l’ausculter. Sarah Sénécal n’avait pas tout l’équipement nécessaire pour procéder à une évaluation complète, mais son examen préliminaire n’a montré aucun signe de blessure physique.

Il s’agit d’un animal assez impressionnant, qui peut mesurer jusqu’à 2,3 mètres de long lorsque ses ailes sont déployées. Les pygargues à tête blanche ont aussi des serres très acérées et un bec massif.

« Si jamais il y a d’autres situations comme ça qui arrivent avec des oiseaux de proie, l’important c’est de contacter les agents de la faune, recommande la biologiste. C’est eux qui assurent le suivi pour que ces oiseaux-là soient amenés à l’UQROP, et c’est quand même assez loin, c’est à Saint-Hyacinthe. Puis, ce sont des oiseaux qui peuvent être assez dangereux, donc de ne pas laisser n’importe qui les manipuler pour ne pas risquer des blessures, autant à l’oiseau qu’aux personnes. »

Justement, des agents de la faune étaient dans le coin au moment de l’incident. Ils ont pu prendre en charge l’oiseau sans tarder pour le transférer à l’Union québécoise de réhabilitation des oiseaux (UQROP), à Saint-Hyacinthe. Il s’agit du seul organisme au Québec qui a l’expertise de prendre en charge un oiseau de proie, et aussi qui a l’autorisation légale de le faire.

Une fois l’aigle arrivé, les spécialistes vont procéder à une évaluation plus complète pour déterminer l’ampleur de ses blessures, et savoir s’il pourra être réhabilité. Si c’est le cas, il sera gardé en captivité jusqu’à ce qu’il puisse être relâché à Saint-Mathieu. Si ses blessures sont plus graves, il sera transféré dans un zoo ou dans un refuge.