Malgré les bonnes communications avec le gouvernement Legault, le financement demeure un problème important. Opérer annuellement le Corégone coûte 250 000$. Tandis que les revenus engendrés sont d’environ 100 000$. C’est pourquoi un montant de 70 000 $ est demandé à Québec sur une période de trois ans, afin de faciliter la reprise du service de traversier.

La balance de la facture sera absorbée par la MRC, les municipalités de Témiscouata-sur-le-Lac et de Saint-Juste-du-Lac. Toutefois, aucun programme gouvernemental n’existe pour ce type de financement, ce qui inquiète. Les acteurs dans ce dossier demeurent positifs.

« On a bonne confiance on a des bonnes discussions avec les gens, avec notre député Denis Tardif et les gens impliqués au bureau du premier ministre. On pense qu’on peut arriver à des solutions rapidement », mentionne le maire de la municipalité de Saint-Juste-du-Lac, Michel Normand.

Toutefois, le temps file. Plusieurs choses restent à faire avant une possible réouverture. Si aucune entente n’est signée dans les prochaines semaines, le bateau pourrait rester à quai cet été.

« On est en attente. Par contre, le temps presse. On a des employés à remplacer, on a de la formation à donner. On est, autrement dit, dans un délai presque limité où qu’on peut attendre. », explique pour sa part le président de la Corporation de la Traverse du lac Témiscouata, Claude Ouellet.

Rôle important dans la communauté

D’ailleurs, plus de 22 000 personnes ont utilisé le Corégone en 2019. 50 % d’entre eux étaient des touristes. Le traversier se veut donc être un moteur économique et touristique important pour la région. C’est pourquoi il est d’autant plus important pour les deux hommes d’investir dans ce projet.

« Depuis qu’on a repris le bateau en main, soit depuis 2018. Au début il y avait 175 cartes de membres. On est rendu à près de 800 cartes de membres. Notre achalandage a augmenté de 300 %. Il y a un essor et un engouement pour le bateau», dit Michel Normand.

Le député Denis Tardif qui travaille sur le dossier depuis bientôt deux ans est du même avis.

«  Pour moi le traversier est un dossier qui est quand même important. Je vais vous dire pourquoi il est important parce que le Parc national l’autre bord, qu’on a fini, d’ailleurs il y a déjà quelques années. Il y a une deuxième phase à ça. Il faut continuer, c’est un axe de développement qui est majeur pour le Témiscouata », affirme l’élu de Rivière-du-Loup-Témiscouata.

Si le financement est accordé, le Corégone pourra recommencer à naviguer sur le lac Témiscouata dès le 1^er juin.