Mon topo Transport adapté : les personnes handicapées oubliées quand il s’agit de loisirs
Publié le 11 septembre 2023 à 16:10, modifié le 11 septembre 2023 à 16:17
Par: Honorine Ngountchoup
« Si on se mettait dans la peau d’un citoyen qui appelait un taxi et qui se fait demander où est-ce que tu vas. Et dépendant de ta réponse, on va te dire si tu as un service ou pas. » questionne Ghislain Gagnon, le directeur général du RAPHGÎ.
Le Regroupement des associations des personnes handicapées Gaspésie-Les-Îles a dénoncé au cours de leur gala annuel cette fin de semaine, le manque d’offre de services auquel fait face les personnes handicapés qui souhaitent s’épanouir au quotidien. La RéGîm offre un trajet le long de la 132, mais ce n’est pas suffisant pour desservir les handicapées qui habitent dans les villages plus éloignés.
« On doit donner un service équitable, un service égal. Le ministère des transports lorsqu’il donne une subvention pour le transport de personnes c’est bien inscrit qu’on doit répondre aux besoins des personnes handicapées dans les régions » réclame Ghislain Gagnon.
Selon le directeur, le manque de transport adapté met un frein au développement des initiatives qui visent l’épanouissement des personnes qui vivent avec un handicap.
« C’est arrivé dans des associations de RAPHGÎ que la veille ou le jour même doivent annuler des évènements ou tout simplement une activité à l’année de parce qu’il n’y a pas de transport récurrent, parce qu’on doit prioriser. Ça, pour les participants évidemment ce n’est pas très agréable. » relate Ghislain Gagnon.
Le transport adapté n’est pas disponible les soirs et les fins de semaine. Ce qui limite la participation des personnes handicapées aux activités de loisirs.
« C’est technique. Mais à un moment donné il faut aller chercher lui, il faut aller chercher lui, donc on fait des choix à se dire est-ce qu’on va chercher lui ou 3 là-bas, parce qu’on est limitée dans l’offre. Donc malheureusement c’est le genre de chose qu’on voudrait qui cesse. » dénonce Ghislain Gagnon.
Selon l’Office des personnes handicapées du Québec, 16 % de la population de 15 ans et plus qui vit avec un handicap.
« En Gaspésie avec la population et aux îles qu’on a, on peut parler d’autour de dix-mille personnes. » dit Ghislain Gagnon.
Dans quelques semaines, le Regroupement des associations des personnes handicapées Gaspésie-Les-Îles rencontrera la direction de la RéGîm et de la table des préfets. Il sera question d’amener des situations de cas vécus et de trouver des solutions pour supporter les activités répits loisirs des personnes handicapées.
