Prévisions météo
État des routes
Marées
Faire défiler
Faire défiler
Faire défiler

Nouvelles

Tragédie à la traverse Tadoussac Baie-Sainte-Catherine, cet accident aurait-il pu être évité ?

Publié le 25 juin 2019 à 18:59, modifié le 26 juin 2019 à 12:09

Par: CIMTCHAU

L’accident majeur survenu hier à la traverse Tadoussac-Baie-Sainte-Catherine amène plusieurs questionnements. Un conducteur est décédé et une femme lutte toujours pour sa vie après que leur véhicule récréatif ait effectué un vol plané avant de percuter de plein fouet le traversier.

Sur près de 700 mètres, dans une descente abrupte, le conducteur a tenté de freiner la course de son véhicule motorisé, en vain. Le campeur a effectué un vol plané et a abouti sur le traversier. L’impact a été violent selon les témoins : les débris ne ressemblaient plus du tout à un véhicule motorisé. « On dirait qu’il a atterri directement à plat, il a aplati. Il n’y avait plus rien, on n’aurait pas dit que c’était un campeur qui nous restait là », explique Cindy Desbiens, témoin de l’accident.

 

Selon la Société des traversiers, les dommages causés sur le bateau sont minimes. « Les dommages sont sommes toutes mineurs, des petites réparations qui ne prendront pas beaucoup de temps à effectuer. Il y a eu notamment des dommages aux barrières qui sont situées à l’arrière du navire. Une barrière temporaire a été posée pour le moment, ce qui ne nous empêche pas de naviguer », rassure Alexandre Lavoie, porte-parole de la Société des traversiers du Québec.

 

Le conducteur a été décrit comme un héros par les témoins, puisque tout au long de sa course, il klaxonnait pour prévenir les gens de dégager le passage. « Ce monsieur-là qui a agi vraiment en gentleman, a été un héros dans la situation. Il a évité tout le monde en descendant alors qu’il aurait pu lui tamponner des voitures et sauver probablement sa vie », affirme la propriétaire de l’auberge Maison Gagné, Claire Gagné. Elle affirme également que cela fait plusieurs années qu’elle et d’autres résidants dénoncent les installations du traversier. Des demandes ont d’ailleurs été faites à plusieurs reprises auprès du Ministère des Transports. Pour elle, la solution réside dans l’arrivée d’un pont pour relier les deux rives.

Une situation évitable ?

En bas de la descente qui mène jusqu’au traversier, il y a un lit d’arrêt. Ces installations permettent d’immobiliser les véhicules aux prises avec des bris mécaniques et ainsi protéger les conducteurs et les personnes qui se trouvent tout près. Par contre, beaucoup d’usagers, n’en connaissent pas l’existence, où ne sont pas en mesure de s’y rendre sans percuter des véhicules dans la file d’attente. « Il y a un lit d’arrêt ici tout prêt, mais quand il y a une file, il est difficilement atteignable. Surtout que le véhicule avait pris la voie inverse. Il était descendu dans le sens contraire », explique Charles Breton, maire de Tadoussac.

Le navire endommagé a repris du service

Le Jos-Deschênes II a obtenu le feu vert après une inspection. Le navire a été endommagé lors de l’accident hier. Depuis 14h30, le service de traversier fonctionne normalement avec des départs aux 20 minutes. Avec la période touristique et l’achanlandage qui augmente, la patience était de mise chez les usagers aujourd’hui.