Les dommages causés par les forts vents sont colossaux et se sont attaqués à leur matière première : leurs arbres.

« Je n’ai jamais vu ça de ma vie je vous le dis ça en était quasiment effrayant », s’exclame Roberto Landry, propriétaire de l’érablière B.L.P.

« Normalement un vent normal va débarrasser les érables qui sont malades ou les érables qui sont séchés. Mais là, c’est des vrais beaux érables en santé qui sont tombés à terre », remarque Jeannot Beaulieu, propriétaire du Domaine de Beaufor.

Selon celui-ci, 6 mois seront nécessaires pour nettoyer les dégâts causés par la tempête. « Ça a endommagé facilement une centaine d’hectares, mais éparpillés à la grandeur des 1300 hectares. », indique-t-il. Après quelques jours de repos, le grand ménage a commencé. C’est une véritable course contre la montre puisqu’une nouvelle bordée de neige viendrait compliquer le travail.

De son côté, Roberto Landry se considère tout de même chanceux dans sa malchance puisqu’il a évité la catastrophe de peu.  « À peu près à 2000 pieds de l’érablière  ma ligne électrique était tombée à 3 places. Quand on a remis le courant, c’était sur le bord de geler et ça aurait été un désastre », dit-il. Mais ce n’est pas tous les acériculteurs qui ont eu cette chance. « Au moment où on se parle, il y a des producteurs qui n’ont pas de courant pour aller à leur station de pompage », fait remarquer Roberto Landry.

Les dommages sont considérables et laisseront des traces pendant plusieurs années et même des décennies. Selon ce dernier, plusieurs plantations de conifères dans la région de Biencourt devront être coupées à blanc. « Si on est obligé de couper des ronds à blanc ça va prendre 50 ans avant d’avoir des arbres de même dimension à même place », déplore Jeannot Beaulieu.

Pour le moment, aucune aide financière n’est disponible pour soutenir les propriétaires affectés. Certains ont toutefois entamé des démarches auprès des instances gouvernementales pour faire débloquer des fonds.