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Système de communication RENIR : Des failles dénoncées par des ambulanciers

Publié le 28 décembre 2018 à 16:36, modifié le 28 décembre 2018 à 17:24

Par: CIMTCHAU

Le nouveau système de communication d’urgence RENIR est maintenant implanté auprès des services ambulanciers du KRTB. Or, certains paramédics sonnent l’alarme, puisque le système n’est pas fiable en tout temps.

Ce n’est pas la première fois que les ratés du système de communication sont dénoncés de la sorte. Cela fait déjà plus de 10 ans que le Réseau national intégré de radiocommunications (RENIR) doit s’implanter auprès de différents services, notamment les services ambulanciers, mais aussi la Sûreté du Québec. La SQ a d’ailleurs suspendu la transition vers ce nouveau système un peu plus tôt cette année, en raison de ses lacunes.

Dans la région, la Coopérative des paramédics du Témiscouata utilise RENIR depuis le 21 décembre. Le directeur général de la Coop, Éric Bouchard, rapporte des problèmes de réception du signal, même en plein centre-ville, comme sur la rue Commerciale, à Témiscouata-sur-le-Lac.

Autre souci : les portatifs de RENIR fonctionnent avec les répéteurs des ambulances, mais seulement lorsque celles-ci sont en marche. Un répéteur urbain a été ajouté pour contourner le problème, mais malgré cela, deux paramédics en horaire de faction n’ont pas pu être joint avec RENIR, pas plus tard que cette semaine.

« La centrale d’appels les a rejoint avec l’ancien système. Comme back-up, on dit aux paramédics de garder leur deux portatifs. Donc à leur résidence, ils ont un portatif RENIR et un portatif de l’ancien système », raconte Éric Bouchard.

Le DG de la Coopérative ajoute que le CISSS du Bas-Saint-Laurent prévoit fournir des cellulaires aux paramédics pour pallier les problèmes de RENIR. Mais pour la CSN, il ne s’agit pas d’une réelle solution au problème.

« Dans le Témiscouata, on sait que les cellulaires ne fonctionnent pas nécessairement très bien partout non plus. Donc si on est dans un endroit où le cellulaire et RENIR ne fonctionnent pas, on a toujours un problème », fait valoir Robin Turcotte, conseiller syndical à la FSSS-CSN.

Un système déjà désuet

La technologie employée par le nouveau système serait déjà dépassée, selon Éric Bouchard. Il ajoute que la transition vers RENIR était quand même une bonne idée à la base.

« RENIR est un système numérique et les communications sont encryptées, contrairement à l’ancien système analogique. L’avantage de RENIR réside aussi en la possibilité de communiquer avec les autres services d’urgence », souligne le directeur générale de la Coopérative.

Pour Claude Chassé, responsable de l’implantation du système RENIR auprès du CISSS du Bas-Saint-Laurent, RENIR permet également aux ambulanciers de communique plus rapidement avec les hôpitaux.

« Les paramédics peuvent, par exemple, envoyer une pré-alerte au centre hospitalier afin de signaler l’arrivée d’un patient en réanimation alors qu’ils sont en pleine intervention. Avant, ce signalement devait se faire à bord de l’ambulance », mentionne M. Chassé, convaincu que le système sera peaufiner avec le temps.

Les coûts d’implantation de RENIR dépassent désormais le milliard de dollars.