Prévisions météo
État des routes
Marées
Faire défiler
Faire défiler
Faire défiler

Alerte info

Le corps de Kévin Gagné a été retrouvé sans vie jeudi après-midi à La Malbaie. L’homme était porté disparu depuis lundi.

Nouvelles

Sextage et cyberintimidation : la production et distribution de porno juvénile en hausse au Québec

Publié le 30 novembre 2018 à 18:07, modifié le 30 novembre 2018 à 18:11

Par: CIMTCHAU

La production et la distribution de pornographie juvénile est en augmentation partout au Québec auprès des jeunes. Le phénomène touche plus particulièrement les enfants en 5e et 6e année du primaire ainsi que les adolescents.

La Sûreté du Québec a rappelé cette semaine les conséquences de partager des photos ou des vidéos intimes sans consentement. Des lettres ont notamment été envoyées dans les écoles de Rivière-du-Loup. Quelques cas de pornographie juvénile médiatisés récemment poussent les services de police à réitéré ce message de prévention.

Le modus operandi est connu. Un jeune prend en photo ou en vidéo un autre jeune lors d’activité sexuel ou en état de nudité partielle, sans son consentement. Le tout est ensuite partagé sur les réseaux sociaux. Le but : humilier la victime.

L’échange de sextos est également une pratique courante.

« Oui, des fois, des filles envoient ça de même, puis tu as beau dire qu’elles ne veulent pas, mais elles le font quand même », lance un garçon interrogé par CIMT Nouvelle sur l’heure du lunch, vendredi.

Ces envoies non sollicités semble courants. « Pas dans l’école, mais ailleurs, parce que les gens de l’école se connaissent pas mal tous. Ça parlerait, sinon », souligne une jeune fille.

Les jeunes disent savoir comment réagir.

« Moi, des fois ça arrive que je signale le profil. Mais, pas à des adultes en tant que tel, parce que ça ne se passe pas dans l’école », mentionne la même jeune fille.

« Le seul moyen, c’est de bloquer la personne. Puis ça finit là », dit catégoriquement un garçon.

Nuance et mise en garde

Un adolescent de 16 ans apporte une nuance à l’ère de l’amour numérique. « Bien, c’est un sujet délicat, il faut être prudent avec ça, dit-il. Il faut vraiment une grande confiance envers l’autre personne. Bon, ça dépend aussi si l’on parle de juste texto ou quand on parle juste de photos, c’est sûr que c’est encore plus à prendre avec des grosses pincettes. »

La Sûreté du Québec rappelle que la production ou la possession de pornographie juvénile est un acte criminel.

«  Beaucoup de jeunes ne pensent pas à ça, ne pensent pas aux conséquences qu’il y a d’échanger la photo de leur petite amie avec leur copain, mais ça, c’est un acte criminel, et les jeunes ne sont pas à l’abri de la justice, malheureusement, s’il possèdent ce matériel-là dans leur ordinateur, dans leur tablette », avertit Claude Doiron, porte-parole de la Sûreté du Québec.

Des services pour aider les victimes d’un tel acte sont disponibles en ligne. Le site AidezMoiSVP.ca explique notamment comment retirer des photos et des vidéos à caractère sexuel d’Internet.