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Semaine de prévention du suicide : il faut continuer la sensibilisation

Publié le 7 février 2023 à 16:51, modifié le 8 février 2023 à 09:47

Par: Honorine Ngountchoup

La semaine de prévention du suicide a débuté dimanche. La directrice du Centre Accalmie nous rappelle qu’il est important d’être attentif pour agir à temps. Le message est clair : il faut continuer la sensibilisation.

« C’est le moment de dire aux gens, si vous avez des problèmes, si vous avez pensé au suicide, allez chercher de l’aide. Mon Dieu, Seigneur, c’est comme : il y en a de l’aide. Il faut juste prendre le temps d’appeler. Appelez au Centre accalmie, appelez au CLSC, mais appelez. Vous allez voir qu’il va y avoir quelqu’un pour répondre à la souffrance que vous vivez plutôt que de passer à l’acte. » dit Dominique Bouchard, la directrice générale de Centre Accalmie.

La perte de repères sociaux peut-être à l’origine de la souffrance intérieure. Dominique Bouchard cite en exemple une séparation, un deuil ou encore la perte d’un emploi. Sans oublier la pandémie qui a isolé les gens et affecté le moral. Certaines victimes ont perdu l’habitude de socialiser. Les personnes qui vivent une situation de détresse ne voient plus forcément les solutions. C’est à ce moment que l’entourage doit passer à l’action.
« Soyez plus attentif, Communiquer avec vos amis régulièrement et assurez-vous qu’ils se sentent bien si vous n’avez pas de leurs nouvelles appelez les, demander comment ils vont. Parce qu’on ne sait jamais comment ils se sentent. » décrit une citoyenne.

« Il faut en parler, il ne faut pas arrêter. Présentement c’est comme tabou, personne ne veut parler trop de ça. Ça touche les gars de mon âge de 50 à 60 ans, c’est nous qui devons faire attention. » mentionne un résident.

« Disons que ce n’est jamais trop parce que ce n’est pas quelque chose qu’on aime qui arrive. » confirme une citoyenne.

« Plus en parler, plus sensibiliser les jeunes et les adultes, c’est quelque chose de très important. » souligne une résidente.

La sensibilisation se poursuit dans certains organismes à longueur d’année, mais il suffit parfois d’une oreille attentive pour sauver une vie. Certains signes avant-coureurs peuvent attirer l’attention des proches. Ils sont physiques et apparents. Notamment, la perte de sommeil ainsi que des sueurs. Une personne dans cette condition devrait recevoir une attention particulière de son entourage.
« Il ne faut pas avoir peur de dire les vrais mots. Moi si j’ai mon frère qui est suicidaire je vais lui dire : Charles est-ce que tu as pensé à passer à l’acte, est-ce que tu as choisi ton moyen, parce que j’aimerais ça en parler ouvertement avec toi, pour voir son degré de détresse. » prévient Dominique Bouchard.

La période de sensibilisation ne doit pas se limiter uniquement à une semaine dans l’année. Et chacun d’entre nous doit être vigilant pour prévenir le pire.