L’organisme La Chaudronnée du Bel Âge a légué ses installations, après avoir décidé de faire sous-traiter la préparation des repas pour la popote roulante.

Après un arrêt forcé par la pandémie, les cuisines collectives ont repris du service. L’idée de se rassembler pour cuisiner permet non seulement de réaliser des économies, mais peut aussi se révéler thérapeutique.

« Il y a un bénéfice mental, ça donne confiance. Les gens viennent ici parce qu’ils sont souvent seuls chez eux. », affirme le codirecteur de la corporation de développement communautaire (CDC) ICI Montmagny-L’Islet, Guy Drouin.

C’est le cas de Martine Émond, une mère monoparentale de 3 enfants qui a vécu de la violence conjugale. « Ça m’a permis d’avancer, de progresser dans mon cheminement de vie, de m’extérioriser », dit Martine.

« Au début j’avais de la difficulté à parler avec les gens et maintenant je suis capable d’être au-devant des gens, de les aider», ajoute-t-elle.

«  Des fois on voit des problèmes, on a juste des problèmes. Quand on vient ici, on commence à socialiser, à avoir du plaisir. », fait remarquer le codirecteur de la CDC.

Le groupe de cuisine collective s’est révélé être un véritable groupe d’entraide pour Martine.

« Ça permet de voir des gens. Tu peux sortir de la maison, rencontrer d’autres mamans, d’autres personnes qui sont pareilles comme toi, mais qui ne te jugeront pas, qui vont venir t’aider en partageant ton vécu », affirme-t-elle.

La dame a maintenant repris sa vie en main et s’est trouvé du travail auprès d’un organisme qui distribue des denrées alimentaires aux personnes dans le besoin. Par le passé, Martine a déjà eu recours à des banques alimentaires et maintenant, elle donne au suivant.

« Il se crée un réseau et en étant plus e bonne humeur toute leur vie est égayée. Ils vont souvent se trouver un travail s’ils n’ont pas de travail. », souligne Guy Drouin.

Les cuisines collectives ne s’adressent pas à une clientèle en particulier et tout le monde peut y participer, peu importe l’âge, le revenu ou la nationalité.