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Santé publique et élus ne s’entendent pas sur le prolongement possible du confinement

Publié le 20 janvier 2021 à 17:38, modifié le 21 janvier 2021 à 10:01

Par: CIMTCHAU

Malgré la pression de nombreux élus hier, certains réclamant même la mise en place de barrages routiers pour permettre la réouverture des commerces et des restaurants le 9 février, la Santé publique maintient le cap.

Pour le directeur régional, Dr Sylvain Leduc, ce sont toutes les mesures mises en place, comme le couvre-feu ou la fermeture des bars et des gymnases, qui sont à l’origine de la baisse récente des cas.

« Si on revenait en zone orange, c’est comme si on abandonne tous ces mécanismes de protection là et qui incitent en plus à des réunions familiales », laisse-t-il tomber.

Dans la MRC des Basques, qui ne compte aucun cas actif mercredi, plusieurs citoyens auraient de la difficulté à accepter un prolongement des mesures. « On n’est pas comme dans les grands centres. Il va falloir qu’ils trouvent le juste milieu là-dessus », lance un homme. Une personne âgée rencontrée ce matin estimait, elle, que la population vieillissante pourrait être à l’origine du faible nombre de cas. « Peut-être que c’est plus facile de suivre les consignes », explique-t-il à la sortie d’une épicerie.

Les restaurants et commerces croisent les doigts

La Chambre de commerce de Trois-Pistoles et de Notre-Dame-des-Neiges abonde aussi dans le même sens que les élus voulant une réouverture de l’économie après le 8 février, même si des barrages sont nécessaires pour éviter les déplacements.

« On n’a pas eu plus de cas quand les restaurants et les bars étaient ouverts. Montréal c’est Montréal et nos régions c’est nos régions. Moi je pense que… c’est complètement de trouver un coupable à quelque part. » – Luc Gagnon, président de la Chambre de commerce de Trois-Pistoles et de Notre-Dame-des-Neiges

Certains restaurateurs s’en sortent bien avec les commandes pour emporter. L’un d’entre eux a même avoué travailler seul depuis quelques semaines et n’aurait pas assez de personnel advenant le retour de la clientèle le 9 février.

D’autres, comme Nathalie Bérubé et Dominik Noël, propriétaires de l’Auberge de la gare de Témiscouata-sur-le-Lac, ne peuvent pas se permettre de continuer de la sorte encore longtemps. Les nouveaux entrepreneurs ont utilisés leurs économies pour démarrer l’entreprise.

« On va continuer à bûcher tant qu’on va pouvoir, tant que le moral va être là. Mais il descend en tabarnouche le moral. On prie le Bon Dieu pour rouvrir le 8 », lance-t-elle.

Le docteur Sylvain Leduc n’a pas exclu que certaines modulations aux mesures sanitaires actuelles puissent être discutées avec Québec. Rien n’indique cependant que les restaurateurs pourront retrouver leurs clients de sitôt.