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Santé mentale : le drame d’Amqui soulève l’enjeu du financement  

Publié le 17 mars 2023 à 16:35, modifié le 20 mars 2023 à 08:57

Par: Honorine Ngountchoup

À la suite du drame survenu à Amqui il y a quelques jours, le mot santé mentale a été évoqué à bien des reprises. Si le premier ministre François Legault a souligné qu’il fallait en faire plus pour la santé mentale, les organismes communautaires quant à eux crient au sous-financement.

« Pour la Gaspésie et les îles on a eu 350 000 $ divisé par 9 organismes. Ça ne fait pas beaucoup de sous pour un organisme. tout le vert ça va au niveau des hôpitaux, des soins longue durée, des différents services qu’ils offrent à la population et le financement actuel des organismes communautaires c’est juste le petit morceau bleu là. » explique Dominique Bouchard, directrice du Centre Accalmie.

Comme plusieurs, le député Pascal Bérubé est d’avis que ce drame doit servir d’exemple et que la question de la santé mentale doit être prise au sérieux.
« Il faut qu’il reste quelque chose de ce drame là pour prévenir ici et ailleurs au Québec. Alors c’est important les services psychosociaux, c’est aussi important la santé mentale que la santé physique. » précise Pascal Bérubé, député de Matane-Matapédia.

Selon Mme Bouchard, les organismes communautaires en santé mentale sont sous-financés depuis toujours. Dans les petites communautés rurales, il est très difficile, voire même impossible de réussir à s’autofinancer. Elle craint d’ailleurs que les argents promis soient affectés à de nouveaux services au lieu de renforcir ceux qui existent.

« Le gouvernement ne consolide pas des organismes communautaires qui agissent en santé mentale et pourtant on est sur le terrain on les côtoie ces gens-là on les aide à se retrouver une identité, une estime d’eux pour faire partie de notre communauté d’une façon plus positive. » dénonce Dominique Bouchard.

Le taux d’occupation dans les centres s’élève à 98 %. Pour continuer et mieux desservir la communauté, les organismes en santé mentale formulent un seul vœu au gouvernement.
« Mais enfin est-ce qu’on peut considérer la santé mentale au même titre que les femmes victimes de violence, au même titre que les personnes handicapées parce qu’on est important. » formule Dominique Bouchard.

Le député de Matane-Matapédia compte suivre de près la promesse du premier ministre.
« Le premier ministre que je connais bien quand même depuis quelques années m’a assuré qu’on allait avoir les ressources nécessaires alors croyez-moi je suis plutôt combatif sur ces enjeux-là. » dit Pascal Bérubé.

On connaîtra les sommes affectées à la santé mentale dans le budget du Québec la semaine prochaine. Les organismes communautaires espèrent que cette fois-ci, leur enveloppe sera suffisante pour qu’aucune personne dans le besoin ne soit mise en attente.