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Robertine: du théâtre en faveur du droit des femmes

Publié le 7 août 2018 à 17:20, modifié le 7 août 2018 à 17:21

Par: CIMTCHAU

La pièce Robertine était présentée jusqu’à dimanche dernier, dans le cadre de la Cour de Circuit de L’Isle-Verte. Les spectateurs étaient transportés en 1907, au moment où Robertine Barry se battait pour faire entendre la voix des femmes.

Robertine était non seulement la première femme journaliste canadienne-française de l’histoire mais aussi une féministe dévouée qui a grandement militée pour le droit des femmes au 20e siècle. Son cheval de bataille: leur donner accès aux études supérieures, le droit de sortir et d’avoir un travail rémunéré.

«Il faudra attendre la première et la deuxième guerre mondiale pour que ça se produise mais elle réclamait déjà ça à la fin du 19e et du début du 20e siècle devant les autorités religieuses», se souvient le metteur en scène, Denis Leblond.

«J’ai vraiment insisté pour que les comédiens soient le plus naturel possible», admet-t-il.

«Je pense que le défi était de bien connaître les positions de chacun pour pouvoir les assimiler», constate Paul Fortier, comédien et auteur de la pièce.

«Le plaisir était d’avoir cette joute verbale vraiment intéressante entre les deux personnages, qui était vraiment du tac au tac», explique la comédienne Stéphanie Pelletier.

Présentée lors de la Cour de circuit de L’Isle-Verte, la pièce voulait démontrer tout ce que les femmes ont acquis depuis mais aussi tout ce qu’il leur reste à acquérir.

«On est allé à contrecourant de la culture dominante d’aujourd’hui, pour présenter la culture dominante de l’époque. L’un des objectifs de la pièce était de faire connaître Robertine Barry et aussi de faire rayonner la Cour de Circuit à travers toute la région du Bas-Saint-Laurent et on a réussi», explique Paul Fortier.

«Elle vient nous chercher dans ce qu’on a vécu», confie une spectatrice.

«Peut-être que ça va servir à éveiller les consciences et faire réaliser tout le chemin parcouru», ajoute une autre dame.

«D’avoir un portrait sur une femme qu’on ne connaissait pas était pour moi un incontournable!», explique une femme en visite à la Cour de Circuit.

Les six représentations ont été jouées à guichets fermés.

«De voir que le public a répondu à l’appel à ce point-là, il n’y a rien de plus extraordinaire pour des comédiens», se réjouit celle qui incarnait le personnage principal.

Le principe de l’égalité des sexes est encore bien actuel en 2018 …

«Robertine dit à la fin qu’elle se bat pour une égalité des salaires, des droits et des pouvoirs. Ces trois choses-là ne sont pas encore acquises, puisqu’on est encore dans ces débats-là. Alors il faut absolument continuer de promouvoir son message», conclut Stéphanie Pelletier.

Le spectacle pourrait être repris en octobre et être présenté dans les établissements scolaires.