Marais de la Baie-de-L’Isle-Verte : Une mise à niveau de près de 800 000$
Publié le 30 août 2024 à 16:04, modifié le 3 septembre 2024 à 11:23
Par: Francis Gallant
Des marais situés dans le secteur de la Baie-de-L’Isle-Verte subissent présentement des travaux de restauration. Canards Illimités Canada réalise une importante mise à niveau sur le site, qui est un refuge pour une centaine d’oiseaux migrateurs.
La contribution de ces milieux humides n’est pas banale. Ils sont souvent appelés les reins de la nature.
« Ça va filtrer l’eau et ça va emmagasiner l’eau donc c’est essentiel pour les besoins en eau », débute Patrick Harbour, spécialiste en conservation et chargé de projet pour Canards illimités Canada.
Le sanctuaire sis sur des terres agricoles en bordure du fleuve St-Laurent accueille des espèces végétales ainsi qu’une faune diversifiée, tels le faucon pèlerin, le canard noir et les oiseaux migrateurs.
« Quand il y a des migrations, comme présentement, les canards viennent se reposer dans les milieux humides », précise Mélanie Deslongchamps, directrice des Opérations chez Canards illimités Canada.
« On va avoir d’autres espèces comme des oiseaux champêtres avec les terres agricoles au pourtour, on va attirer d’autres espèces et même des espèces en périls qu’on veut protéger », ajoute Patrick Arbour, le spécialiste en conservation.
Dans les 50 dernières années, différentes infrastructures ont été érigées dans les marais de la réserve nationale de la Baie-de-L’Isle-Verte. La restauration de concert avec Environnement et Changement climatique Canada vise la mise à niveau de l’endiguement, jusqu’à réparer les brèches dans les digues en bordure du marais, afin de s’assurer qu’il n’y a pas de perte d’eau et pour maintenir un niveau stable.
« Ce qui veut dire qu’on va venir jouer avec le niveau d’eau, il va y avoir peut-être des planches pour nous indiquer qu’on remontera le niveau ou le descendre. Celle qu’on voit en arrière de moi l’ensemble des travaux réalisés, c’est environ 100 000$ », selon Mélanie Deslongchamps.
Ces milieux humides sont différents des battures.
« Souvent on voit des espèces de surélévations de chaque côté des marais, c’est des endroits qui vont venir séparer l’eau du fleuve St-Laurent. Ce sont des milieux humides d’eau douce. On ne laisse pas entrer l’eau du fleuve dans nos milieux », explique Mélanie Deslongchamps.
« Ça va créer de nouvelles sortes d’habitat et attirer une faune qui est différente », dit Patrick Arbour.
En plus de jouer un rôle important sur la biodiversité, ils jouent un rôle primordial sur l’échosystème et pour contrer les changements climatiques.
« Comme on le sait, c’est un enjeu. Les risques d’inondations dans les villes, on le voit de plus en plus lorsqu’il y a des pluies quand même assez importante ces marais-là vont emmagasiner l’eau le temps que le tout se place », termine Patrick Arbour.
Au total, ces travaux de restauration représentent un investissement de près de 800 000$.