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Revitaliser des terres abandonnées au Témiscouata

Publié le 27 mai 2022 à 14:57, modifié le 13 juin 2022 à 09:11

Par: CIMTCHAU

Le Témiscouata compte un nombre préoccupant de terres agricoles inexploitées. La MRC a décidé d’agir et a lancé un projet pilote. Un programme d’aide financière a été mis sur pied pour inciter les agriculteurs à remettre en culture ces terres.

Le Bas-Saint-Laurent est reconnu pour son agriculture. Pourtant, plus de 7700 terres agricoles seraient inexploitées selon des données du MAPAQ datant de 2015:
« Donc pour protéger ces terres-là contre le reboisement, bien sûr, mais également pour le maintien, donc le programme a été créé de cette façon-là, en collaboration avec les acteurs du milieu, les producteurs du milieu, mais aussi avec l’UPA le MAPAQ et le groupement agricole du Témiscouata. » a mentionné Chantale Ouellet, conseillère en développement agricole et alimentaire pour la MRC de Témiscouata.

Le programme vise à protéger le garde-manger de nos régions et s’assurer que les terres agricoles demeurent actives. Dans la MRC de Témiscouata seulement, plus de 2200 hectares seraient toujours en friches: « À chaque année plus on attend, plus la terre retourne vers le bois, vers la friche et plus elle va être couteuse à remettre en culture, donc c’est vraiment un combat avec le temps qu’on a en ce moment.», a mentionné Kalil Mnasri, chargé de projet pour le groupement agricole Témiscouata.

L’intérêt des agriculteurs est là, mais les coûts de défrichage en rebutaient plusieurs: « Je pense que ça va permettre d’accélérer justement le défrichage, la remise en culture des terres parce qu’on sait que c’est très coûteux, puis surtout avec la montée du prix du diesel ça peut avoir un coût faramineux. », a-t-il ajouté.

Yolaine Malenfant et son conjoint Francis Boucher soulignent cette initiative, ils viennent tout juste d’acquérir une terre à l’abandon depuis une vingtaine d’années:« C’est intéressant que la MRC s’intéresse à garder son patrimoine agricole parce que c’est quelque chose qui est important et avec tous les coûts qui augmentent peut-être que ça va nous pousser à être auto-suffisants.», a ajouté Yolaine Malenfant, agricultrice pour les cultures BM.

Pour l’instant, un objectif d’une centaine de terres serait visé par la coopérative. Une infime partie, mais qui changera la donne: « Ça permet de remettre en culture des terres qui seraient parties en forêt, que ce soit la nature qui reprend ses droits ou qu’elles soient reboisées, en tant que tel, si on pense à l’économie de chaque petite localité, l’agriculture a sa place et c’est important! », a commenté Jacques Boucher, coordonnateur pour AgroÉnergie, coop de solidarité.

Le Témiscouata espère que ce projet incitera d’autres MRC à emboiter le pas.