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Reprise de l’étude sur la tique d’hiver qui attaque les orignaux au Bas-Saint-Laurent

Publié le 8 novembre 2022 à 17:19, modifié le 8 novembre 2022 à 17:22

Par: Emie Charpentier

La tique d’hiver est de plus en plus présente au Bas-Saint-Laurent. Une étude, dont les recherches sur le terrain avaient débuté à l’hiver 2020, vient de reprendre. Des chercheurs de l’Université Laval tentent de comprendre les impacts et la présence de cet acarien qui s’attaque principalement aux orignaux.

Selon les chercheurs, la tique d’hiver est en augmentation depuis plusieurs années au Bas-Saint-Laurent, principalement en raison de la forte densité d’orignaux sur le territoire. On la retrouve de l’automne jusqu’au printemps.

« La distribution des tiques augmente vers le nord avec un plus grand pourcentage d’individus affecté puis une plus grande intensité aussi, donc plus de tiques par individus. », mentionne Steeve Côté, professeur titulaire en biologie à l’Université Laval.

La tique se nourrit du sang des cervidés. Sa particularité est qu’elle n’est pas porteuse de la maladie de Lyme, comme la tique à pattes noires peut l’être. Cependant, le nombre de tiques qui s’agrippe aux animaux peut varier d’une dizaine jusqu’à plusieurs dizaines de milliers, venant causer la mort des orignaux.

« Donc on retrouve une espèce de situation où l’animal passe beaucoup de temps à se gratter, perd des poils, peut avoir des problèmes de thermorégulation, surtout les jeunes individus. Donc perte de chaleur par ces zones-là, diminution de l’appétit, diminution de la condition physique. » , explique Steeve Côté.

Crédit photo: Dominic Grenier

L’étude actuellement en cours a permis aux chercheurs d’observer une mortalité de 3% pour les animaux traités et d’environ 25% pour les animaux non traités.

« Donc on les capture en janvier, et on les munit d’un collier satellite qui va pouvoir nous dire leurs déplacements. Et là, on traite contre les tiques la moitié des animaux pour enlever l’effet de la tique. »

Le professeur en biologie confirme qu’il n’y a pas d’effets connus sur les humains, mais il est possible que la tique d’hiver s’agrippe aux chasseurs en forêt. Pour l’instant, quelques solutions sont envisageables afin de réduire sa prolifération.

« Les solutions pourraient passer par des diminutions de densité. Peut-être qu’on va être capable de proposer des aménagements forestiers qui vont être capables de défavoriser la tique. »

Selon le gouvernement du Québec, non seulement la forte densité d’orignaux est un facteur de multiplication pour la tique, mais les changements climatiques aussi. Les printemps plus hâtifs vont favoriser la survie des femelles et les températures chaudes d’automne prolongent la période durant laquelle la tique s’agrippe à son hôte avant d’être paralysée par le froid.