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REPORTAGE | La Malbaie met la hache dans son projet de Havre

Publié le 20 mars 2019 à 16:12, modifié le 20 mars 2019 à 19:02

Par: CIMTCHAU

Coup de théâtre, hier soir, à La Malbaie. 1037 personnes ont signé le registre pour s’opposer au règlement d’emprunt de 6,3M$, adopté par le conseil municipal la semaine dernière, pour la réalisation du projet du Havre. Ce nombre était suffisant pour exiger un référendum sur la questio, puisque 711 signatures étaient nécessaires. Or, la Ville a plutôt décidé de mettre la hache dans le projet.

«Le projet comme il est, il est mort», a lancé du tact au tact Michel Couturier.

La nouvelle a eu l’effet d’une bombe. Le conseil municipal de La Malbaie a voulu empêcher les déchirements en évitant un référendum. Pire encore, elle a décidé que le Havre ne se concrétisera pas.

«Pour moi, c’est clair que ce projet, les gens n’en veulent pas. Le travail qu’on a ce n’est pas de diviser nos populations, c’est de les écouter. On ne partira pas dans des batailles pour ou contre et s’obstiner. Alors il n’y aura pas de référendum. Le projet du Havre est clos, ce soir», tranche le maire.

«C’est un message fort. On voit aujourd’hui que les gens de La Malbaie se sont pris en main. Je pense que c’est le montant exorbitant qui a causé irritation», est d’avis Anne Jean, qui fait partie de la mobilisation contre le projet.

Un revirement de situation qui rend émotif le conseil de La Malbaie.

«C’est sûr que c’est décevant. On demande aux élus et aux personnes qui présentent le projet énormément de rigueur dans les statistiques. On a fait des présentations publiques, on a dit les vraies choses. Je pense que les gens qui s’opposent au projet n’ont pas nécessairement toujours eu la même rigueur. C’est un peu ce qui me laisse amer présentement. C’est un projet de 5,8M$, il y avait 3,2M$ de financement. Il n’y avait pas de hausse de taxes. Le jeu de la politique c’est démocratique, et c’est de respecter les opinions des autres. Est-ce que c’est décevant ? Oui», avoue Michel Couturier.

Pour revitaliser le secteur de Pointe-au-Pic, plusieurs citoyens proposaient de relancer le Café de la gare.

«L’acheter c’est 900 000$, c’est environ 1M$ le mettre à niveau. Arrondissez un peu, c’est un projet de 2M$. C’est environ le même entretien. Si on refait le Café de la gare, c’est le même argent qu’on vient de nous dire non aujourd’hui. Alors vous comprendrez que je ne suis pas tellement chaud à aller vers ça», explique le maire.

Michel Couturier promet donc des projets plus terre à terre à l’avenir.

«On n’est pas là pour imposer notre vision aux gens on est là pour travailler selon la vision des gens. Les gens de La Malbaie, probablement, ne sont peut-être pas rendus à ces projets de développement. On a parlé d’asphalte, de chemins, de taxes», remarque-t-il.

Le conseil se donne toutefois du temps pour laisser retomber la poussière et revoir sa vision.