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Redécoupage de la carte électorale : le sort de Bonaventure et Gaspé devant l’Assemblée nationale

Publié le 13 février 2024 à 16:19, modifié le 14 février 2024 à 16:13

Par: Louis-Philippe Morin

Depuis ce matin, et jusqu’à jeudi, la commission de la représentation électorale vient défendre son rapport préliminaire sur le redécoupage des circonscriptions provinciales… Tous les partis sont représentés sur cette importante commission et Pascal Bérubé, député de Matane-Matapédia, a profité de son droit de parole pour revenir sur la possible disparition d’une circonscription en Gaspésie… et des impacts de cette amputation sur les citoyens et les élus de la région.

La commission de la représentation électorale siègera pour les trois prochains jours, à l’Assemblée nationale. Les commissaires viennent défendre la première proposition de leur redécoupage des comtés… en vue des élections générales de 2026.

« La commission de la représentation électorale est ici afin d’entendre vos commentaires et vos suggestions sur notre proposition de délimitation des circonscriptions, conformément à l’article 25 de la Loi électorale. » a d’abord lancé Jean-François Blanchet, président de la commission de la représentation électoral.

Si tous les participants à la rencontre s’entendent pour dire qu’il s’agit d’un exercice nécessaire et démocratique, pour les représentants de la Gaspésie, il est nécessaire de dépasser les mathématiques quand vient le temps de coudre une nouvelle courtepointe électorale. Pour le PQ, il est aussi important de rappeler que le 17 septembre dernier, l’Assemblée nationale a adopté une motion pour sauver les circonscriptions de la Gaspésie.

« Ce matin, c’était l’occasion par excellence d’indiquer au directeur général des élections qu’on est attaché à nos circonscriptions. Or, la seule formation politique qui a parlé d’une motion unanime, de tous les députés de l’Assemblée nationale, pour préserver les circonscriptions de la Gaspésie, c’est nous. », s’insurge Pascal Bérubé, député péquiste de Matane-Matapédia.

Le député de Matane-Matapédia estime que si les propositions de la CRE demeurent intactes, on créera deux sortes de politiciens… et beaucoup de frustration.

« Ça fait plusieurs fois qu’on coupe. On a coupé à l’élection d’avant… on coupe au fédéral. Là, ça commence à ressembler à de l’acharnement. On peut être créatif et maintenir notre poids politique. Sans ça, on va avoir deux classes de politiciens. Ceux qui font beaucoup de millage… et qui ont énormément de dossier… et ceux qui en ont pas mal moins. On a beau être vaillant, un moment donné, il y a des limites. », note Pascal Bérubé.

Dans leur proposition, les commissaires suggèrent l’abolition d’un comté sur l’île de Montréal… et la disparition de la circonscription de Bonaventure. Un non-sens pour les élus régionaux.

« Si on continue dans cette tendance-là, il va y avoir de plus en plus de députés dans les grands centres – Québec et Montréal et leurs couronnes – et de moins en moins dans les régions. Et, c’est le poids des régions sera moins entendue à Québec… et c’est le défi. », déplore le maire de Carleton-sur-Mer, Mathieu Lapointe.

Si les premiers travaux concernent le nouvel agencement des circonscriptions en Estrie, dans Lanaudière ou Montréal, c’est jeudi que les députés de la région pourront porter leurs arguments et tenter de faire comprendre aux commissaires qu’il est primordial que le statuquo demeure… et que la Gaspésie soit représentée par trois députés à l’Assemblée nationale…

« On va continuer de revendiquer, de défendre le poids politique de la Gaspésie. C’est un enjeu régional extrêmement important. Alors, on a encore une tonne d’argumentaire à faire valoir aux commissaires qui seront à la commission parlementaire. », renchérit Catherine Blouin, actuelle députée de la circonscription de Bonaventure.

L’exercice démocratique se terminera jeudi. Après cette consultation, les commissaires retourneront à la table à dessin et proposeront une seconde version de la nouvelle carte électorale. Celle-ci sera déposée en septembre prochain et fera l’objet d’un débat de 5 heures à l’Assemblée nationale, avant que soit ne remise la version ultime… qui sera donc prête pour les élections générales de 2026.