L’ex-maire a accusé un nouveau conseiller municipal, Jean-Yves Castonguay, de fomenter des divisions au sein du conseil et de semer le doute parmi les élus, les employés et les citoyens. Il lui reproche notamment de faire des rencontres avec des employés, de négocier leurs conditions de travail et de contre-argumenter les décisions du conseil, le tout, hors des séances statutaires. En réponse, le conseiller incriminé a nié ces allégations, affirmant que ses actions étaient dans l’intérêt public.

Vendredi dernier, un regroupement de trois conseillers municipaux lui auraient demandé de démissionner, lors d’une rencontre informelle. Questionné à savoir s’il comptait quitter son poste, il répond par la négative, qu’il ne cédera pas à la pression du conseil.

Ces démissions ont laissé un goût amer dans la bouche de nombreux citoyens. Yval Castonguay, qui n’a pas manqué une séance du conseil en plus de 50 ans, exprime sa déception : « C’est malheureux, parce que ça va coûter encore beaucoup d’argent aux citoyens. Des démissions, ce n’est rien que ça qu’on a ! » Francine Bélanger regrette le départ du maire : « J’étais très déçue, parce que c’était un bon maire. Il aurait pu rester encore plusieurs années, il est jeune ! »

Les résidents de Saint-Paul-de-la-Croix espèrent cependant que la crise actuelle ne découragera pas l’engagement politique local. Ils soulignent l’importance d’avoir un conseil municipal stable pour faire avancer les projets. Guylaine Martel appelle à l’action : « J’espère qu’il y aura d’autres personnes qui vont s’impliquer. On ne veut pas devenir un village fantôme ! » Yval Castonguay met également en garde contre l’immobilisme : « Si vous n’avez pas de conseil stable, les projets n’avancent pas. » Francine Bélanger insiste, quant à elle, sur la nécessité du dialogue : « Il y a des sujets qui doivent être discutés en groupe. Voilà pourquoi ça prend un bon conseil municipal. »

La municipalité de Saint-Paul-de-la-Croix n’est pas étrangère aux épisodes tumultueux. En juillet 2019, la Commission municipale a dû prendre en charge l’administration en raison de la démission en bloc de tous les conseillers municipaux. C’est à la suite de cette péripétie, en octobre 2020, que la population avait élu par acclamation Jérôme Dancause à la mairie.