« On le voyait venir », s’exclame Caroline Rouleau, directrice des Services éducatifs au Centre de services scolaire (CSS) de la Côte-du-Sud.

« La pénurie cette année est vraiment pire, mais cette pénurie là, on la voyait venir », fait remarquer Natacha Blanchet, présidente du Syndicat de l’enseignement du Grand-Portage (SEGP).

« Quand on ouvre une maternelle 4 ans, ça veut dire ça veut dire un enseignant et un technicien ne ou technicienne en éducation spécialisée ça veut dire quand même deux ressources et ça veut dire une classe », ajoute-t-elle.

Le manque de ressources a obligé le gouvernement à reporter son projet d’offrir la maternelle 4 à l’ensemble de la province à 2030.

« Pour notre organisation ce report ne viendra pas tant que ça changer les plans qu’on avait déjà (…) on est presque arrivé au terme de notre déploiement », indique Caroline Rouleau.

Tout comme dans Côte-du-Sud, c’est le statuquo pour Fleuve-et-des-Lacs. Dans Charlevoix, 7 maternelles 4 ans ont été ouvertes jusqu’à maintenant et 2 groupes de maternelles mixtes de 4 et 5 ans. Le CSS Kamouraska-Rivière-du-Loup se dit quant à lui affecté par le manque de locaux. Jusqu’à maintenant, 24 classes ont vu le jour. La nouvelle école à Rivière-du-Loup est attendue avec impatience.

Si ultimement les maternelles 4 ans s’adressent à tous les enfants, la première clientèle cible est celle des enfants issus de milieux défavorisés

« Avant d’offrir la maternelle 4 ans partout, c’était dans les milieux défavorisés et c’est ce qu’on voulait : que ça continue ainsi », affirme la présidente du SEGP.

Étant donné que les centres de services scolaires contactés ont été proactifs dans le déploiement des maternelles 4 ans, l’impact de la décision de Québec sera plutôt limité.