Prévisions météo
État des routes
Marées
Faire défiler
Faire défiler
Faire défiler

Nouvelles

Qu’adviendra-t-il de la villa Frederick-James ?

Publié le 29 octobre 2020 à 17:31, modifié le 29 octobre 2020 à 17:51

Par: CIMTCHAU

L’état de la villa Frederick-James de Percé inquiète plusieurs citoyens, d’autant plus que l’édifice est menacé par l’érosion du Cap Canon. Un regroupement a récemment été créé pour lancer un signal d’alarme.

La villa Frederick-James construite en 1887 et qui a appartenu à des particuliers jusqu’en 1988 fait parler d’elle depuis longtemps en raison de son état.

« De 1998 à 2007, c’est la fondation Héritage canadien du Québec qui s’en occupe et par la suite il la donne à l’Université Laval, à la condition que l’Université s’en occupe », souligne l’historien et président de Patrimoine Gaspésie, Jean-Marie Fallu.

Si elle a pu servir d’école d’été à quelques reprises, sa condition s’est aussi dégradée. Étant située près de la falaise du Cap Canon, l’érosion pourrait la menacer. Sa situation en inquiète plusieurs, au point qu’un groupe intitulé  Sauvons la villa Frederick-James a été créé l’été dernier afin d’interpeller la ville de Percé et l’Université Laval.  « On se retrouve finalement avec une détérioration très importante de la structure, les fondations, les balcons la toiture et ainsi de suite comme finalement c’est un immeuble qui appartient à l’Université Laval et comme c’est hors campus, ça ne fait pas partie des priorités de l’Université », déplore l’instigateur de Sauvons la villa Frederick-James, Jean-Pierre Bernard qui est aussi didacticien de l’histoire.

« L’Université Laval a la responsabilité de restaurer la maison et de la mettre en valeur comme elle avait commencé à le faire il y a quelques années, mais depuis quelque temps, il semble y avoir un mutisme de la part de l’Université Laval », ajoute M. Fallu.

Par écrit, l’institution d’enseignement répond qu’elle « travaille avec la Ville de Percé à un projet permettant d’assurer le maintien à long terme de la Villa, tout en lui consacrant une vocation ancrée dans le développement régional. »

« La villa James c’est le deuxième Rocher-Percé à Percé, parce qu’on ne peut prendre une photo sans voir juchée sur le Cap Canon cette belle villa », soutient le président de Patrimoine Gaspésie.

Le Fonds d’appui au rayonnement des régions du gouvernement provincial a octroyé 55 mille dollars à la Ville de Percé en août dernier afin d’élaborer un plan d’affaires, une étude de marché et un programme architectural pour revaloriser la villa et la protéger en tant que patrimoine bâti. Le regroupement souhaiterait qu’elle devienne un lieu culturel important de la municipalité.

« Il y avait un immense atelier qui pourrait servir de salle de conférence, de salle de rassemblement, vraiment un lieu consacré à la culture et vraiment un lieu pour échanger sur cette culture-là sur le patrimoine qu’il soit bâti ou autre, c’est très important », ajoute M. Bernard.

Malgré nos courriels et nos appels, la mairesse de Percé n’a pas donné suite à nos demandes d’entrevue.