Projet de mine de pouzzolane : Des entreprises de Miguasha craignent de perdre des clients
Publié le 2 janvier 2025 à 16:42, modifié le 2 janvier 2025 à 16:42
Par: Félix Côté
Des entreprises touristiques de Miguasha s’inquiètent des possibles répercussions d’un projet de mine de pouzzolane à moins d’un kilomètre sur l’autre rive de la Baie-des-Chaleurs. Un tel projet nuirait à l’aspect bucolique qui attire la clientèle, selon leurs propriétaires.
La municipalité de Baie-des-Hérons a changé le règlement de zonage sur son territoire le mois dernier, autorisant ainsi l’exploitation de mines et de carrières. En parallèle, l’entreprise Écorock projette d’extraire de la pouzzolane à Dalhousie. Or, l’industrie touristique de l’autre côté de la rive est loin de se réjouir de l’arrivée de son futur voisin.
« Pour nous le problème personnellement, c’est vraiment la pollution visuelle, et sonore ainsi que la pollution de l’air. Toutes les côtes de Miguasha et de Carleton vont être impactées directement par ce projet-là autant par le bruit que par la pollution », déclare le co-fondateur de l’entreprise ÈST éco-cabine, Maxime Leclerc.
Même chose pour cette entreprise familiale qui s’est réjoui la fermeture et la démolition des cheminées de l’usine de pâte à papier à Dalhousie en 2008. À cette époque, Guy Caissy a cru que la municipalité de l’autre côté de la rive allait tourner la page sur l’exploitation des ressources naturelles. Force est de constater le contraire.
« Je te dirais que je suis déçu parce qu’on se croyait parti dans le bon sens. Même de leur côté aussi, ils ont beaucoup de belles places touristiques à découvrir. Donc c’est certain qu’on s’en va à contre-courant », lance le propriétaire de l’entreprise Les chalets de la Mer, Guy Caissy.
Bien que le projet provoquerait un renouveau économique à Dalhousie, l’éventuelle exploitation minière pourrait exercer une influence négative sur la valeur des propriétés et des terrains à Miguasha.
Selon le courtier Christian Cyr, la proximité ferait perdre de la valeur, considérant que la rive québécoise ne profiterait pas de l’essor économique.
« Il pourrait y avoir un impact. À première vue il ne faut pas penser que ce sera dramatique. Mais, si ça avait beaucoup d’ampleur, ça pourrait avoir un impact négatif important sur les valeurs », explique le courtier agréé de Royal Lepage Christian Cyr.
La municipalité ne détient cependant aucun chiffre tangible pour démontrer une perte de valeur immobilière pour le moment.