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Prisonnier d’internet

Publié le 28 février 2019 à 11:37, modifié le 28 février 2019 à 11:37

Par: CIMTCHAU

Le 28 février, c’est la journée sans Facebook. Ce réseau social qui occupe une grande part de nos temps libres est devenu pour certains une véritable drogue. D’ailleurs, les professionnels de la santé constatent que de plus en plus de personnes consultent pour des cyberdépendances.

Si vous êtes incapables de vous passer de  votre téléphone ou de vos appareils électroniques, c’est peut être que vous souffrez de cyberdépendance. «Chez les jeunes qui utilisent internet beaucoup, même jusqu’à coucher avec leurs cellulaires ou coucher avec leur tablette. Il y a une urgence d’agir toujours qui se passe», explique le travailleur social et président du Comité promotion de la vie, prévention du suicide Madawaska, Fernand Sirois.

Que ce soit pour des jeux, des achats en ligne ou communiquer, l’utilisation d’internet devient un besoin au même titre que manger ou dormir. «La cyber dépendance c’est  lorsqu’une personne en vient à faire un usage d’internet qui va avoir de impacts sur toutes les autres sphères de sa vie. Donc, l’utilisation d’internet va avoir des méfaits sur sa santé physique, sur ses relations sociales, sur le travail et sur les études», explique la conférencière et travailleuse sociale, Martine Beaulieu.

«Les familles ne se parlent presque plus et ils ne se voient presque plus. C’est important d’avoir du temps en famille pour se parler face à face», réagit une femme qui a assisté à une de ses conférences mercredi à Edmundston.

Les professionnels de la santé remarquent d’ailleurs qu’internet est souvent au cœur de difficultés relationnelles entre les parents et leurs enfants. «Ça va poser différents problèmes parce que la relation virtuelle va passer avant la relation personne à personne», ajoute M. Sirois.

«C’est notre dose récompense, si on voit beaucoup de likes. Imagine donner une conférence et que personne n’applaudit. On a tous ce mode-là de récompense qu’on recherche», partage un autre spectateur de la conférence.

Au Canada, près de 90 % de la population utilise internet. Même si les données sont plutôt rares, les spécialistes confirment que les cas de cyberdépendance sont en hausse. Selon eux tout est une question d’équilibre entre le monde réel et virtuel. «Plus la personne a des habiletés qui lui permettent d’entretenir des relations sociales saines dans la vie réelle plus on va la prémunir d’avoir un besoin de briser l’isolement», propose Mme Beaulieu.

La sensibilisation peut débuter dès le plus jeune âge en limitant le temps d’écran et en favorisant les interactions sociales.