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Porter un masque peut sauver des vies

Publié le 3 août 2020 à 16:00, modifié le 3 août 2020 à 17:37

Par: CIMTCHAU

Une vague de protestation contre le port obligatoire du couvre visage fait réagir sur les réseaux sociaux. Aux Éboulements, la jeune Daphnée Tremblay, atteinte de fibrose kystique, a voulu sensibiliser les gens qui refusent encore de le porter.

Daphnée Tremblay, 19 ans, n’a pas pu rester indifférente face au mouvement contre le port du masque obligatoire, elle qui est atteinte de fibrose kystique depuis sa naissance.

« Ce n’est pas une situation qu’il faut prendre à la légère présentement. Puis le masque je trouve ça banal parce que c’est seulement deux élastiques que tu mets derrière tes oreilles |…| C’est pour cette raison que j’ai voulu faire une publication sur Instagram, pour dire qu’il y a pire qu’un masque. »

Avec l’arrivée de la Covid, en mars dernier, la jeune fille a dû se soumettre à deux mois d’isolation, puisqu’elle a développé une infection pulmonaire, qu’elle traite toujours. Ce qui rend présentement ses poumons efficaces à 64%.

Elle dit: « Je suis en surinfection |…| pulmonaire, j’ai un « pic line » sur moi avec des antibiotiques intraveineux. Je tousse beaucoup, j’ai de la misère à bouger. Avec la covid, j’ai cessé mes activités pendant deux mois complets. »

Pour Daphnée Tremblay, le port du masque obligatoire est un acte simple, mais nécessaire. Selon elle, ça devrait aller de soi pour protéger son entourage et les personnes plus vulnérables.

« Pour que la santé aille bien, il faut que tout le monde participe. Si jamais j’ai une grippe je ne vais pas faire par exprès pour te tousser dessus. C’est la même chose avec la covid. », dit-elle. « Moi comment je le vis, c’est …autant que ça été dure, que ça peut être facile par moment. »

En sensibilisant la population par sa propre expérience, Daphnée Tremblay réussira peut-être à convaincre les plus sceptiques.  « Ça vient me toucher parce que je peux en mourir, n’importe qui peut en mourir. », confie la jeune fille. « Faites-le pour les autres et pour vous. En plus, on ne sait jamais, quelqu’un dans ta famille peut être immunosupprimé, on ne le sait pas là.»

La Charlevoisienne poursuit son combat en portant le masque.