« Ce 4e plan d’action là, c’est définitivement le pire », lance la coordonnatrice chez ROCGÎM, Geneviève Giguère.

Les milieux communautaires gaspésiens attendaient avec impatience et optimisme ce plan de lutte. L’espoir de voir de l’amélioration est rapidement tombé.

« Les gens ont de la misère à faire leur épicerie et à s’acheter une livre de beurre comme il y a trois ans. Ça, c’est comme si ça n’existait pas, donc on n’est pas content. On est même fâché. On ne veut pas se dire fâcher. On n’ose jamais, mais il a de la colère qu’on ressent beaucoup dans nos milieux », mentionne Mme Giguère.

Les organismes indiquent que le gouvernement est totalement passé à côté des priorités. Mme Giguère affirme entre autres que les décisions en sécurité alimentaire sont trop centralisées.

Geneviève

« Le gouvernement a tendance à ce temps-là à passer par des tierces personnes ou des tierces organisations. Il passe par la Banque alimentaire Québec en passant que tous les organismes communautaires qui œuvrent en sécurité alimentaire vont avoir accès aux sous parce que par Banque alimentaire Québec, ce n’est pas le cas », indique-t-elle.

L’impression des situations d’itinérance est plus présente dans les grands centres, mais la coordonnatrice chez Droit Devant, Louise Gallien, assure que la Gaspésie n’y échappe pas.

« Nous ce qu’on voit en Gaspésie, beaucoup au niveau de la crise du logement, le premier juillet, il y a beaucoup de personnes qui vont se retrouver en situation d’itinérance. Ça va être parfois de l’itinérance de courte durée, des gens qui vont même choisir d’aller dans leur roulotte quand ils ont une maison pour louer leur maison à des touristes, mais on voit beaucoup de gens qui se font mettre dehors de leur logement et qui vont se faire des abris de fortune dans le bois », explique Mme Gallien.

La visite de la ministre responsable de la Solidarité sociale et de l’Action communautaire, Chantale Rouleau, dans la région en 2022 avait pourtant donné de bonnes impressions au milieu communautaire sur les besoins en Gaspésie. Des impressions qui n’auront été que de courtes durées.