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Peut-on encore se fier aux bilans quotidiens de COVID?

Publié le 17 janvier 2022 à 17:15, modifié le 21 janvier 2022 à 15:59

Par: CIMTCHAU

Le 4 janvier dernier, on se souvient que le gouvernement du Québec a décidé de réserver les tests de dépistage PCR à des clientèles prioritaires. Depuis, la population en général doit se fier aux tests de dépistage rapides et les résultats ne sont pas transmis aux autorités de santé. Dans ce contexte, peut-on encore se fier aux chiffres des bilans quotidiens de COVID-19?

Tous les jours, les autorités de santé nous présentent le bilan quotidien des cas de COVID-19, mais ce bilan est-il toujours fiable, puisque seule une petite portion de la population a accès aux tests PCR? Ici, à Maria, il n’y a aucune personne pour se faire tester actuellement.

Il faut dire que plusieurs personnes faisant partie des groupes prioritaires sont testés à l’hôpital. « Donc, les chiffres que nous avons représentent les cas positifs parmi ces gens-là. Alors, on comprend que c’est beaucoup moins que la population en général », explique le Dr Bonnier-Viger, directeur régional de la santé publique de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine.

La Santé publique et le ministère de la Santé nous indiquent qu’il faut maintenant se fier au nombre d’hospitalisation et de cas aux soins intensifs. Ce sont ces chiffres qui nous indiquent le mieux la situation pandémique chez nous. Par exemple, en Gaspésie, on voit que le nombre de cas répertoriés a chuté de manière importante la semaine du 9 janvier, alors que  les hospitalisations, elles, ont augmenté.

Des personnes dans la population l’ont bien compris.

« On n’a pas les résultats du monde qui sont à la maison avec la COVID. Pis c’est sûr que pas de tests PCR, l’image n’est pas là, la photo du jour n’est pas là pour le nombre de cas », estime une monsieur interviewé à Maria.

« C’est sûr que l’information était très utile dans le passé quand tout le monde se faisait tester, mais maintenant, on est avisés, tout est indiqué partout qu’il ne faut pas se fier à ces chiffres-là, il faut regarder le nombre de personnes qui sont hospitalisés », explique une dame interviewée à Maria.

Même si des avis peuvent mentionner que les bilans sont sous-estimés, notre perception sur la réalité pandémique peut être biaisée. « Je pense que tout le monde comprend que ces chiffres-là n’ont pas la même validité qu’avant, mais je dois admettre que ça l’a un effet psychologique même si les gens le savent. Ils voient des petits chiffres puis on dirait que ça les inquiète moins, ce qui est probablement intéressant politiquement », estime le Dr Bonnier-Viger.

L’INESSS, l’Institut national d’excellence en santé et services sociaux estime à 1% les cas qui ont besoin d’hospitalisation. Donc, si nous avons 8 personnes hospitalisées en Gaspésie, selon le rapport du 17 janvier, nous pouvons estimer à 800 personnes le nombre de personnes infectées.