« Qui vous a appris à pêcher? » demande la journaliste.
« Mon père puis après ça ben j’ai transmis à mon garçon il est là-bas. On fait ça à toutes les années.» dit un jeune.
« Ça va faire 4 ans, puis je venais avec mon père quand j’étais jeune puis tout ça. Puis c’est tout le temps le fun de venir quand il ne fait pas trop frette.» raconte un parent.
« J’avais abandonné un bon bout de temps et là ça fait 3 ans en ligne que je viens.» précise un aîné.

« Fait que j’ai toujours gardé cette belle tradition-là. Puis comme vous pouvez le voir dans ce Vendredi saint ici dans le temps de Pâques, beaucoup de gens pratiquent la pêche aux coques. Çà fait une belle activité.» se réjouit Nicole Labillois, riveraine à Miguasha.

La pêche aux coques n’a pas commencé avec la célébration de cette fête religieuse. C’est une pratique empruntée aux autochtones qui puise ses racines dans les siècles passés.
« À l’époque où la Gaspésie c’est Gespe’gewa’gi, le territoire traditionnel Mi’gmaq, les Mi’gmaq font la pêche aux coques. C’est dans leur tradition également. Donc c’est aussi vieux finalement cette tradition que la péninsule gaspésienne finalement. Et déjà même Champlain lorsqu’il arrive sur les côtes gaspésiennes au début du 17e siècle, il note qu’il se fait de la pêche aux coques.» raconte Paul Lemieux, président de l’Écomusée Tracadièche.

Si la cueillette des mollusques constitue une partie de plaisir, ce qui suit n’en est pas moins agréable.
« Il y a l’étape de : il faut les consommer. Et là ça se fait toujours dans le plaisir. C’est toujours les familles qui se rassemblent. Puis ça se fait encore aujourd’hui, mais ça date du siècle dernier finalement. Cette façon de consommer les coques ou de les mettre en conserve pour en avoir plus tard.» souligne Paul Lemieux.

Aller à la pêche aux coques est une activité super plaisante qui nécessite tout de même du tact. Les nouveaux arrivants dans la région commencent également à s’intéresser à cette activité familiale.
« Je n’ai attrapé qu’un seul et là je ne fais que les casser en fait. Je ne pelte pas très bien.» explique une nouvelle arrivante.
« C’est une très belle découverte, mais ça prend quand même de la patience.» exprime une immigrante.
« Moi je donne un petit coup devant et un petit coup en arrière. Ça fait que ça empêche la coque de s’enfoncer dans le sable.» décrit Nicole Labillois, riveraine à Miguasha.

L’Écomusée Tracadièche a reçu un financement pour créer des références documentaires sur la pérennisation de la pêche aux coques dans la région. Et la cueillette des mollusques n’est pas terminée. Tout le monde surveille les marées en vue d’une prochaine récolte.