« La pêche est bonne en général. La ressource est présente. Les débarquements vont bon train »,rassure la représentante de la Coopérative des capitaines pêcheurs de la Gaspésie, Samantha Bois-Roy

Le prix du crabe est presque 3 fois moins cher que l’an dernier. Avec de telles aubaines, les amateurs du crustacé sont les grands gagnants.

« C’est certain qu’il y a des gens qui sont venus 2-3 même quatre fois pour en chercher », explique la gérante de la poissonnerie de Carleton-sur-Mer.

« C’est un incitatif à l’achat. Je l’ai fait quelques fois cette année de plus que l’année passée », affirme ce client avec un sac de crabe à la main.

« Oui on n’en mange pas mal. Ça et du homard on aime ça », avoue cet homme devant le supermarché.

« Pour la fête des Mères et la fête des Pères aussi », ajoute ce festif.

« Oui ça vaut la peine », confirme cette dame.

« Je vais dire ça à ma femme tantôt. Elle, elle va rentrer pour ça. », nous confie cet homme sortant de sa voiture.

Par contre, ces reculs dans les prix ne sont pas une bonne nouvelle pour les pêcheurs… qui voient leur cagnotte réduite comparativement à l’an dernier.

« C’est difficile dans tout je vous dirai. C’est difficile pour les pêcheurs c’est certain l’aspect financier revient toujours dans un des problèmes. Mais c’est aussi difficile par rapport aux relevés scientifiques qu’ils aillent coûter des sous et il y a aussi l’industrie qui déploie c’est ressources là et qui doit subvenir à ses postes saison là qu’on appelle », précise la représentante de la coopérative des capitaines pêcheurs.

Cette année lorsqu’ils arrivent à quai, les pêcheurs reçoivent 2 dollars 25 la livre de crabe. Une diminution drastique en comparaison avec 2022 où ils récoltaient 8 dollars la livre. Les experts expliquent que la chute du prix du crabe est dû à une moins grande demande du marché américain. Les prix élevés de l’an dernier n’ont pas aidé à écouler les stocks. L’offre est donc trop élevée et on n’a d’autres choix que de baisser le prix cette année pour diminuer ce qui reste dans les entrepôts.

« On peut vivre avec ça, mais on ne fera pas d’argent. On peut vivre avec et il faut se dire que l’industrie à une année très difficile à passer. On est capable de la passer si on travaille ensemble », selon le directeur général de l’Association québécoise de l’Industrie de la pêche, Jean-Paul Gagné.

Les pêcheurs pensent déjà à l’an prochain. On espère que les consommateurs nord-américains se régalent le plus possible du crabe disponible… On remettra ainsi les compteurs à zéro et les prix pourraient définitivement être meilleurs pour les travailleurs de la mer.