Il n’y a pas que le homard et la crevette qui ont des temps difficiles, le crabe aussi. C’est absolument toute l’industrie de la pêche qui est impacté par l’inflation. Le prix de l’essence augmente, les coûts de transports aussi.

« 2022 ne va certainement pas passer à l’histoire comme étant une excellente saison de pêche », explique le conseiller aux pêches de la Fédératon régionale acadienne des pêcheurs professionnels, Paul Robichaud.

Par ailleurs, le marché du crabe est simplement à la baisse. Les Américains, qui sont les plus gros consommateurs du crustacé n’achètent pas le produit puisqu’ils ont des réserves…

« Le prix du crabe va s’ajuster je considère que ce n’est pas une mauvaise chose, je pense qu’il était devenu trop élevé. Ça ce n’est pas à cause des transformateurs, c’est simplement le marché, dans le passé, des États-Unis qui se l’arrachaient », remarque le président de l’Association des transformateurs de crabes du Nouveau-Brunswick

Pour l’instant, donc, les transformateurs préfèrent conserver leur stock en attendant que le prix du marché descende par lui-même, plutôt que de d’écouler leur inventaire à perte.

« Les gens ne comprennent pas qu’au Canada on ne peut pas consommer tout le crabe que l’on pêche donc nous pour arriver, il faut qu’on écoule une grande majorité de notre produit sur le marché américain mais même si on offre du produit, et on le fait », déplore, Gilles Thériault.

Si la saison a débuté très tôt en avril, nous arrivons au milieu de celle-ci et seulement 63 % de quotas sont remplis, comparativement à 81% à pareille date, l’an dernier.

« Plus on avance dans la saison, plus ça devient difficile de capturer le crabe des neiges et à ce moment-ci on commence à être un peu inquiet », remarque M. Robichaud

Les pêcheurs envisagent déjà des solutions pour les années à venir.

« Continuer à débuter la saison le plus tôt possible, avoir une meilleure ouverture possible de Pêches et Océan pour des mesure de protection qui vont continuer à assurer une meilleure cohabitation entre les pêcheurs et la baleine, et le troisième et non le moindre qui vont nous permettre de continuer ce que nous avons débuter cette année, de pêcher dans des zones fermées », explique le conseiller aux pêches de la Fédératon régionale acadienne des pêcheurs professionnels.

La saison est toutefois loin d’être terminée et les pêcheurs gardent espoir.