La province sera de nouveau accessible pour les familles à partir du 19 juin. Les parents, grands-parents, frères, sœurs et conjoints pourront revoir leurs proches.

Mais une condition s’impose. La quarantaine de 14 jours une fois sur le territoire. Ce n’est pas l’annonce qu’attendait l’instigatrice de la marche de solidarité pour l’ouverture des frontières, Fanny Beaulieu Lévesque.

 « Je me vois mal avec mes trois enfants et tout notre matériel aller là-bas et m’assurer de rester là quatorze jours. Ça n’a aucun sens. »

Sans compter que la santé publique du Québec recommande aussi de s’isoler au retour d’une autre province. C’est donc en théorie, un total de 28 jours en confinement volontaire, pour une simple visite.

 « Je trouvais que c’était un petit cadeau empoisonné. On vous donne ça pour que vous vous taisiez, mais on ne peut pas le faire parce qu’on ne peut pas aller quelque part et ne pas travailler pendant 28 jours. »

Est-ce que ce sera respecté? Faudra voir. La sortie de la province n’est pas contrôlée et l’entrée au Québec non plus. Plusieurs détails restent à confirmer.

Diane Nadeau, une résidente de Dégelis qui est séparée de ses enfants depuis trois mois a été déçue de l’annonce. Elle voit mal comment elle pourrait visiter ses proches sans qu’ils doivent eux aussi se mettre en quarantaine,

 « J’ai attendu trois mois, mais je n’attendrai pas un autres trois mois. Je ne peux plus là. Moi mes enfants c’est de l’or pour moi. »

Les propriétaires de résidences secondaires seront aussi autorisés à franchir la frontière avec les mêmes conditions. Les déplacements pour funérailles et enterrement seront aussi permis.