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Nouveau-Brunswick : difficile de renoncer aux infirmières d’agence

Publié le 14 juin 2024 à 15:40, modifié le 14 juin 2024 à 15:40

Par: Mylene Thomas

Les réseaux de santé du Nouveau-Brunswick désirent se passer des infirmières d’agences privées au cours des prochains mois. Mais malgré cette volonté, plusieurs estiment qu’il sera difficile d’atteindre cet objectif.

Depuis deux ans, les réseaux de santé font appel aux infirmières d’agences privées pour pallier à la pénurie de personnel soignant. Le réseau de santé Vitalité souhaite éliminer progressivement ce recours d’ici l’hiver 2026 « souvent il y a des postes qui sont vacants qui ne sont pas remplacés il y a des postes temporaires qui pourraient devenir permanents » exprime Jean-Claude D’Amours, député Edmundston-Madawaska-Centre. « On n’a pas le choix parce qu’on a créé ce besoin-là, elles n’ont pas l’expérience pour pouvoir faire cela toutes seules » selon Maria Richard, vice-présidente du Syndicat des infirmiers et infirmières du Nouveau-Brunswick. « Le personnel infirmier en place a du mal à former ces infirmières-là parce que souvent elles sont appelées en retard elles arrivent à la dernière minute sur l’unité» révèle Stéphanie Collin, professeure à l’école des hautes études publiques à l’université de Moncton.

Mais certains observent qu’il sera difficile de s’en passer. « La rétention est aussi importante sinon plus que le recrutement, arrêter de penser que c’est en créant de nouveaux postes en complexifiant la structure qu’on va régler les problèmes » poursuit Stéphanie Collin.« Qu’on continue à travailler à faire du recrutement, mais vous savez la rétention est la clé du succès » indique Jean-Claude D’Amours. « Mettre en place des programmes de recrutement de rétention » ajoute Maria Richard.

Il est nécessaire aussi d’attirer les plus jeunes vers la profession « tant qu’on n’améliorera pas les conditions de travail on va perdre autant d’infirmières qu’on va avoir » estime la vice-présidente du Syndicat des infirmiers et infirmières du Nouveau-Brunswick.« Tout se passe au niveau des unités pour valoriser la pratique infirmière vraiment créer des climats de travail sain » atteste la professeure à l’école des hautes études publiques à l’université de Moncton, actuellement sur une recherche au sujet de la rétention dans le système de santé.« Aller discuter les élèves dans ces écoles-là pour les inciter à aller vers une si belle profession » intervient le député Edmundston-Madawaska-Centre.

Entre le 1er janvier 2022 et le 29 février 2024, plus de 173 millions de dollars ont été dépensés pour avoir recours à ces infirmières d’agences. « On aurait pu avoir plusieurs infirmières pour les 300 dollars, mais la réalité c’est qu’on a seulement une personne qui est embauchée » conclut Jean-Claude D’Amours.