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Nos forêts seront affectées par les changements climatiques

Publié le 16 octobre 2019 à 15:12, modifié le 16 octobre 2019 à 16:52

Par: CIMTCHAU

L’industrie forestière devra s’adapter aux changements climatiques dans les prochaines décennies. Le documentaire «Nos forêts à risque» s’est penché sur cette réalité. Il a été réalisé par l’Institut de recherche sur les feuillus nordiques (IRFN) à Edmundston.

D’ici la fin du siècle, le climat du Nouveau-Brunswick pourrait ressembler à celui de la Virginie. La température annuelle moyenne pourrait grimper de six ou sept degrés.

«On prévoit aussi qu’il va y avoir des changements au niveau des extrêmes. Bien que ça va être plus mouillé. On prévoit aussi qu’il va y avoir plus de sécheresses», explique le spécialiste en adaptation aux changements climatiques à la CSRNO, Adrian Prado.

Certaines espèces d’arbres pourraient survivre difficilement à ces changements. C’est pourquoi l’industrie sylvicole doit s’adapter. «C’est non seulement important pour l’industrie forestière et le secteur forestier, mais c’est une des solutions les plus importantes au niveau de l’adaptation et de l’atténuation des changements climatiques», assure le Gestionnaire de mobilisation des connaissances pour l’IRFN, Joey Volpé.

L’utilisation d’une gestion adaptative, par essais erreurs, est préconisée. Les sept chercheurs rencontrés dans le cadre du documentaire avancent plusieurs pistes de solutions.  «Faut qu’on ait des arbres qui ont avec une bonne génétique qui sont capable de subir les changements qui s’en viennent. On a la résilience des peuplements. Lorsqu’on regarde le peuplement dans son entièreté est-ce qu’on a une régénération», mentionne M. Volpé.

«Si on a une diversité de classes d’âge, ça permet aussi plus de résistance si les arbres matures meurent d’une épidémie», complète M. Prado.

En planifiant mieux les coupes, l’industrie peut optimiser l’absorption de gaz à effet de serre. «Il faut absolument récolter les arbres qui sont en moins bonne santé pour faire de la place pour ceux qui sont en meilleure santé, qui sont en pleine croissance, donc qui vont stocker plus de carbone.»

L’intervention humaine est envisagée pour accélérer la migration des espèces. Des arbres de régions du sud pourraient donc être implantés dans la province. «Il va falloir s’asseoir et essayer d’analyser ça, de voir les impacts et surtout de ne pas franchir la ligne rouge. On a une responsabilité en tant que futur ingénieur forestier», commente Maxime Cameron, étudiant en foresterie.

L’incertitude persiste toutefois sur la vitesse à laquelle ces mesures devront être mises en œuvre pour être effectives en temps opportun.

Le documentaire est disponible en version intégral sur Facebook.