À Saint-Hubert-de-Rivière-du-Loup, aucune embarcation nomade ne peut naviguer sur les lacs. Dans d’autres MRC, l’installation de stations de lavage tarde. Cette inégalité des actions est préoccupante pour la propagation des espèces envahissantes.

Actuellement, dans la province, la gestion des lacs est la responsabilité  des municipalités. Les organismes de protection de plans d’eau Memphrémagog Conservation et Bleu Massawippi pensent que Québec devrait adopter un rôle plus important.

Ailleurs au Canada, des réglementations provinciales existent pour lutter contre les espèces telles que la moule zébrée. Par exemple, en Alberta, en Colombie-Britannique, en Saskatchewan et au Manitoba, il y a des stations d’inspection obligatoires en bordure d’autoroute. Tous les véhicules transportant une embarcation, motorisée ou non, doivent s’y arrêter et présenter un bateau lavé, drainé et séché.

De plus, en Alberta et en Saskatchewan, le bouchon de vidange des embarcations doit obligatoirement être retiré avant leur transport, sous peine d’amende.

Selon la députée de Rivière-du-Loup – Témiscouata, Amélie Dionne, le gouvernement provincial va contribuer par la mise en place de fonds, mais va continuer de laisser les MRC décider de leur gestion. « Pour l’instant, on n’en est pas là. Les berges, c’est régi par les MRC. […] Nous, comme gouvernement, notre rôle c’est d’accompagner nos MRC pour mettre en place des mesures », défend-elle.

Les actions actuelles n’ont pourtant pas suffi à empêcher l’implantation de la moule zébrée dans de nouveaux plans d’eau. Les organismes de protection des lacs espèrent que des gestes concrets seront posés par le gouvernement du Québec.