La moule zébrée fait présentement des ravages dans le sud-est de la province. Venue d’Europe accrochée à des cargos de passage dans le fleuve St-Laurent, l’espèce est très envahissante. Minuscule, sa propagation est très rapide parce qu’elle s’attache à tout dans son environnement. Dernièrement elle a été remarquée aux frontières de la Gaspésie.

« On n’en a pas et on n’en veut pas. C’est pour ça qu’on travaille fort en ce moment. C’est là que le plus gros de l’ouvrage se fait.  C’est pour ça qu’on travaille fort en ce moment. C’est là que le plus gros de l’ouvrage se fait », raconte la directrice générale organisme bassin versant Matapédia Restigouche, Mireille Chalifour.

Comme toutes les moules, elle filtre l’oxygène dans l’eau. Mais elle tellement efficace que l’eau ne bloque plus les rayons du soleil jusqu’au fond… ce qui permet aux algues d’occuper encore plus d’espace.

« Et si la moule rentre ici dans le bassin de Matapédia, elle rentre dans la baie des Chaleurs. Elle n’est pas encore là, alors on est comme des gardiens de porte pour s’assurer que ça ne rentre pas dans notre écosystème », explique la directrice générale organisme bassin versant Matapédia Restigouche.

Pour éviter la propagation entre les différents plans d’eau, un nettoyage complet des embarcations doit être fait par les utilisateurs. La municipalité d’Amqui a d’ailleurs pris des précautions et a installé une station de lavage près de la marina.

« Aussi ce qu’il faut préciser, je sais que ce n’est pas juste pour les bateaux parce qu’autant les embarcations, que ce soient les planches à pagaie ou les motos marines qui vont partout, elles doivent être lavées aussi avant d’avoir une mise à l’eau ici dans le lac Matapédia », précise la mairesse d’Amqui Sylvie Blanchette.

Les lacs de la Matapédia luttent déjà contre plusieurs espèces d’escargots envahissants qui bloquent les conduites d’égouts et engendrent des coûts d’entretien plus élevés pour des municipalités qui n’ont souvent pas les moyens économiques d’une telle prolifération.

« On ne pourra peut-être pas circuler aussi librement parce qu’on va répandre la moule partout. Donc, il va falloir peut-être même fermer des marinas. C’est impressionnant les impacts économiques qui pourrait y avoir », ajoute Mireille Chalifour.

L’organisme du bassin versant désire aussi mettre l’accent sur le nettoyage des turbines qui est le facteur critique dans la propagation des espèces envahissantes.