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Médecine vétérinaire : relations tendues entre la députée Proulx et des élus

Publié le 30 mai 2022 à 17:01, modifié le 30 mai 2022 à 17:01

Par: David-Alexandre Vincent

Les esprits s’échauffent dans le dossier du pavillon de médecine vétérinaire à Rimouski. Des intervenants du Kamouraska sont déçus du travail de la députée régionale, Marie-Eve Proulx, qui elle se défend.

Le Kamouraska ne lâche pas le morceau afin d’obtenir la faculté de médecine vétérinaire à La Pocatière, malgré l’annonce de Québec de l’implanter à Rimouski. La Chambre de commerce de Kamouraska-L’Islet va lancer une pétition.

« Si on peut pas faire renverser la décision, si on ne peut pas faire renverser la vapeur, on veut au moins avoir des réponses claires, avoir des explications », dit Nancy Dubé, directrice générale de la Chambre de commerce de Kamouraska-L’Islet.

La députée de la circonscription, Marie-Eve Proulx a accepté de la déposer à l’Assemblée nationale. Elle fournit des explications quant au choix de Rimouski pour la faculté qui coutera 100 millions de dollars à mettre en place.

« C’est avec l’UQAR, ça été annoncé et la décision revient à l’Université de Montréal et à l’UQAR, puis non au gouvernement du Québec », explique Marie-Eve Proulx.

Elle a aussi soulevé l’absence d’une bibliothèque universitaire à La Pocatière.

Pour le maire de La Pocatière, les arguments présentés par Marie-Eve Proulx ne sont pas justifiables.

« Quand on investit 100 millions de dollars, de me faire répondre c’est l’université qui décide, mais que c’est de l’argent public, c’est un peu particulier », croit Vincent Bérubé.

Le préfet du Kamouraska rejette aussi les explications.

« Il n’y a pas de réponse à nos questions donc je ne peux pas laisser tomber ça. 100 millions dans une ville comme La Pocatière, ça change une vie totalement et ça arrive une fois dans une vie », pense Sylvain Roy.

Devant cette déception, la principale intéressée mentionne que personne n’a soulevé cet enjeu depuis deux ans.

« J’aurais vraiment aimé qu’on discute ensemble. Moi c’est mon approche, je suis quelqu’un de concertation, d’ouverture et d’échanges », affirme la députée caquiste de Côte-du-Sud.

Marie-Eve Proulx souhaite mettre sur pied un comité de travail pour renforcer les infrastructures d’enseignements déjà présentes à La Pocatière, plutôt que de se focaliser sur la formation vétérinaire.

« Le gouvernement travaille. On veut être proactifs et on veut soutenir les communautés qui ont des projets et constamment être en réactivité. »

Mais les intervenants du Kamouraska ne comptent pas baisser les bras et ont adressé la situation au premier ministre Legault. Ils souhaitent notamment mettre la main sur l’étude commandée par Québec qui justifie l’implantation de la faculté à Rimouski.