Plusieurs camionneurs manifestent sur des chantiers au retour des vacances de la construction à Gaspé. Ils font présentement sentir leur présence, mais d’ici mercredi ils pourraient aller plus loin pour se faire entendre.

« Aujourd’hui on s’est mis des camions à Pointe-Navarre, normalement il y a un chantier qui commence-là. On a mis des camions au super C où il y a un autre chantier, on en a mis chez EuroVia, pis on en a mis au ministère des Transports. Pour l’instant on n’a rien bloqué, on n’a rien fait de tout ça, mais d’ici mercredi d’après moi les esprits vont s’échauffer beaucoup plus », annonce le président de l’Association Nationale des Camionneurs Artisans Inc. de Gaspé, Simon Boulay.

Ils accusent le ministère des Transports de mettre leurs emplois en péril. Les frais de transports et d’entretien coûtent beaucoup plus cher aux transporteurs de la Gaspésie que dans d’autres régions du Québec, c’est pourquoi ils demandent une telle hausse du taux de tarification. L’Association veut des explications.

« C’est le ministère des Transports qui nous tourne le dos. Les entrepreneurs sont tous d’accord avec nous, ils savent tous combien ça coute les chiffres sont réels, même pas exagérés, c’est vraiment réel, c’est un minimum un 25 % de plus », accuse le président de l’ANCAI de Gaspé.

Les camionneurs dénoncent des décisions qu’ils jugent illogiques. Ils se font refuser une majoration salariale de 25 %, mais de l’autre côté le ministère accorde les mêmes contrats pour 31 % à des compagnies de transports de l’extérieur de la région. Les transporteurs exigent de s’asseoir pour discuter avec le ministère.

« Notre ville elle s’est bâtie en grande partie à cause des camionneurs, on est les bâtisseurs de la ville de Gaspé. Tous les grands travaux qui prenaient 70-80 camions par jours, c’est tout nous qui les avons faits ces travaux-là. On a toujours eu des bonnes ententes avec les entrepreneurs. Il n’y a pas un entrepreneur qui peut mal parler de nous, on fournit les camions on fait des pieds et des mains pour que notre ville se développe », mentionne M. Boulay

De leur côté L’ANCAI prévoit interpeller le premier ministre François Legault si les choses de s’arrangent pas.

« Ça vient tout d’en haut. En haut on se demande, c’est-tu François Legault? Si ce n’est pas lui, qui aille regarder plus bas parce que là il y a un problème dans son ministère quelque part. Il donne notre argent à des gens de l’extérieur avec des 30 % de coûts supplémentaires », déplore le représentant de l’association de Gaspé.

Lorsque nous avons contacté le service des communications du ministère des Transports basé à Rimouski, ils n’étaient pas au courant de la situation. Nous n’avons toujours aucune réponse de leur part.