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Logements sociaux: Des besoins criants au Bas-Saint-Laurent

Publié le 4 décembre 2023 à 17:41, modifié le 4 décembre 2023 à 17:41

Par: Marie-Pier Roy

Les locataires du Bas-Saint-Laurent figurent parmi les plus pauvres au Québec. Des organismes ont tenu une conférence de presse ce matin à Rimouski pour revendiquer plus de logements sociaux au gouvernement Legault.

Des organismes d’aide aux locataires unissent leurs voix face à la situation du logement au Bas-Saint-Laurent. Les plus récentes données de Statistiques Canada révèlent que le revenu annuel des locataires de la région est plus bas qu’ailleurs en province. Le revenu médian annuel des ménages locataires du Bas-Saint-Laurent était de 38 000$ en 2020, ce qui représente un écart de 10 000$ avec celui des autres ménages de la province.

« Ces ménages-là, plus pauvres qu’ailleurs au Québec font les frais de cette hausse du prix des loyers. Parce que les ménages locataires du Bas-Saint-Laurent ne pourront pas payer le prix des logements neufs construits par des promoteurs », affirme Véronique Laflamme, porte-parole du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU).

Dans le contexte de pénurie de logement qui frappe la région, le taux d’inoccupation à Rivière-du-Loup est de 0,4%, soit en dessous du seuil d’équilibre de 3%.

Selon les organismes, la hausse rapide des loyers dans les dernières années rend plus à risque le sort des locataires à faibles revenus. En 2021 au Bas-Saint-Laurent, 18% des ménages mettaient plus du seuil critique de 30% de leur revenu pour se loger, laissant derrière leurs autres besoins essentiels, tel que se nourrir. Ce sont 810 ménages locataires de Rivière-du-Loup qui étaient dans cette situation.

« Cette pénurie-là a des conséquences au niveau de l’accès au logement. Elle a une conséquence aussi sur l’explosion du prix des loyers. (…) Déjà, on le voit que les ménages qui étaient déjà en situation de précarité sont à grand risque de tomber en situation d’itinérance, alors il faut agir maintenant », ajoute Mme Laflamme.

Les organismes exigent des mesures concrètes de la part du gouvernement Legault.

« Notre inquiétude, c’est que les ménages locataires du Bas-Saint-Laurent ne pourront pas s’en sortir si on ne protège pas d’une part les logements locatifs encore abordables qui sont disponibles. (…)Et s’assurer qu’on finance avec les fonds publics du logement social hors marché privé qui va permettre de répondre à la capacité de payer des ménages locataires à faible et modeste revenu de la région », souligne-t-elle.

Lors de la dernière mise à jour économique du Québec, le gouvernement a annoncé un investissement de 1,8 milliard $ sur cinq ans pour financer 8000 logements sociaux « et abordables » supplémentaires. Selon les organismes, il s’agit d’un premier pas dans la bonne direction, mais la somme est insuffisante pour faire obstacle à la pénurie d’appartements locatifs.

Ils espèrent que le plan d’action en habitation et le prochain budget du Québec contiennent des mesures concrètes pour remédier à la situation.