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L’hôtelier Raymond Malenfant n’est plus

Publié le 10 janvier 2022 à 16:56, modifié le 10 janvier 2022 à 16:56

Par: Jérôme Gagnon

L’ancien propriétaire du Manoir Richelieu de Charlevoix, Raymond Malenfant a rendu l’âme vendredi soir. Le natif de Saint-Hubert-de-Rivière-du-Loup a marqué l’industrie de l’hôtellerie pendant plusieurs décennies. CIMT TVA  a recueilli plusieurs témoignages des deux côtés du fleuve.

Âgé de 91 ans, Raymond Malenfant a rendu son dernier souffle vendredi. Il y a 35 ans, le fondateur de la chaîne Universel était à la tête de neuf hôtels, de six tours de bureaux, de salles de congrès et d’un centre ski.

« Oui, il était attaché à Saint-Hubert et à sa région, c’est pourquoi il est revenu construire un hôtel à Rivière-du-Loup », indique la nièce du défunt, Renée Malenfant.

«  Il s’était vraiment construit par ses moyens et les gens appréciaient ce qu’il était. », souligne Serge Gauthier, président et fondateur de la Société d’histoire de Charlevoix

Le chef d’entreprise a été marquant pour la région de Charlevoix puisqu’il a été propriétaire du Mont Grand Fond et du Manoir Richelieu.  Il a été impliqué dans un important conflit.

« Il s’est dit que le syndicat ça ne me regarde pas.  Si j’ai acheté du gouvernement, j’ai acheté une bâtisse vide donc je ne veux pas avoir de syndicats CSN et donc à l’époque 325 employés environ 300 ou moins et il les a mis littéralement à la rue en disant ben là allez-vous en moi je prends des nouveaux employés », raconte Serge Gauthier.

En 1986, les violentes manifestations font même un mort lors d’une altercation avec la Sûreté du Québec.

« On était la première page des journaux pendant des semaines et des semaines. Ça a été ça a été très dommageable, on regarde au niveau historique donc il a fallu relancer Grand-Fonds puis il a fallu relancer le manoir aussi », ajoute l’historien de Charlevoix.

« Ça a été un des dossiers qui a divisé le plus la population pendant le plus grand temps que j’ai vu nous moi j’opérais le commerce avec mon père au centre-ville à La Malbaie et c’était vraiment électriques », mentionne le maire de La Malbaie, Michel Couturier.

Après de longues démarches judiciaires, la Cour Suprême du Canada a donné raison à Raymond Malenfant, en 1988.

« Mais il y a perdu dans les tribunaux en argent puisque s’il n’avait pas fait cette campagne-là probablement qu’il n’y aurait peut-être pas fait faillite aussi », a estimé M. Gauthier.

« Sa famille était contente pour lui et il était désolé pour cette période-là », dit Renée Malenfant.

Au-delà des difficultés qui ont marqué sa carrière, tous se souviennent de l’homme.

« C’était un visionnaire, un homme d’affaires, mais en même temps c’est un homme qui avance et qui ne regarde pas en arrière », mentionne sa nièce.

« C’était quand même quelqu’un de sympathique, c’était quelqu’un qui avait une bonne bouille et qui racontait des histoires », raconte Claude Harvey, journaliste à l’époque ayant rencontré Raymond Malenfant.