Après la gélinotte huppée, c’est au tour du tétras du Canada d’être de retour sur l’Île Verte.

« Il y a une trentaine d’années, il y avait des tétras à l’île,» dit Gilbert Delage, président de la Corporation des propriétaires de l’Île pour la conservation de l’île Verte (CPICIV).

L’endroit, qui compte aujourd’hui quelques dizaines de résidents permanents, est le milieu idéal pour ce volatile qui y trouve un buffet bien garni. Avec le temps, la nature a repris ses droits sur cette île où l’activité humaine a déjà été beaucoup plus intense.

« Il y avait 350 personnes autrefois ici sur l’île. Les boisés étaient coupés en premier et c’est ça qui est le milieu idéal pour le tétras (…) Un effort de chasse trop grand plus un habitat qui se détériore, c’est la recette parfaite pour faire disparaître une espèce, » fait remarquer Gilbert Delage.

Avant de réintroduire l’espèce, des démarches ont dû être effectuées.

«Ça prend des permis et pour avoir des permis ça prend des études qui vont démontrer que son intro ne viendra pas nuire à ce qui existe déjà,» affirme-t-il.

L’équipe a procédé à la capture d’une cinquantaine de tétras dans les Chic-Chocs. Les bénévoles ont profité de son principal moyen de défense : s’immobiliser pour se fondre dans le paysage.

« On l’attrape avec une longue perche d’environ 20 pieds avec un collet au bout,» explique Gilbert Delage.

Par la suite, les oiseaux ont été mis dans des cages de rétention et le compte à rebours a commencé.

« À partir du moment où on attrapée un oiseau en Gaspésie 24 heures plus tard il fallait l’oiseau soit relâché à l’île de jour. », dit-il.

Maintenant que suffisamment de tétras du Canada ont été réintroduits sur l’île, Gilbert Delage et son équipe s’intéressent maintenant aux lucioles et à la possibilité d’augmenter leur population sur l’île.