Les Québécois veulent plus de mesures pour protéger les caribous
Publié le 2 août 2023 à 11:04, modifié le 2 août 2023 à 11:04
Par: CIMTCHAU
Malgré les récentes naissances, la harde de caribous forestiers n’est pas sortie du bois dans Charlevoix. Et les Québécois seraient prêts à sacrifier des emplois forestiers, si ça pouvait aider à la conservation de l’espèce. C’est ce que révèle une étude faite par deux chercheurs de l’Université Laval.
Ces conclusions proviennent de données qui ont été recueillies via un sondage, dans le cadre de l’étude.
Les deux chercheurs de l’Université Laval, Daniel Fortin et Jérôme Cimon-Morin ont proposé deux scénarios aux personnes sondées. Plus du tiers se sont dits d’accord pour réduire le volume de bois alloué à l’industrie d’ici 2028, même si ça entrainerait la perte de 841 emplois. D’autres données intéressantes, 84% de la population considère la conservation des caribous comme un enjeu important. Et 64% des gens trouvent que le Gouvernement n’en fait pas assez pour protéger l’espèce.
Les deux chercheurs de l’Université Laval demandent donc au Gouvernement de tenir compte de cette volonté de la population dans sa politique forestière :
« Aujourd’hui on le sait, les valeurs de conservation sont très fortes, donc il faut prendre conscience de ça et maintenant apporter les modifications nécessaires dans notre façon de gérer le territoire. Parce que, au final, les forêts publiques sont la propriété des Québécois, c’est pas la propriété du gouvernement », affirme Jérôme Cimon-Morin, professeur adjoint de la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique à l’Université Laval.
Cette étude s’ajoute aux pressions des scientifiques pour protéger le caribou forestier, puisqu’ils dénoncent depuis plusieurs années l’inaction du Gouvernement dans la protection du caribou.
Québec devait dévoiler sa stratégie au mois de juin, mais elle se fait toujours attendre.
À titre de rappel, la population de caribou forestier au Québec est estimée à environ 7000 individus en 2023. C’est une baisse d’environ 30% depuis 2016.
Dans l’enclos de Charlevoix, on en compte désormais 31, avec les 11 petits qui sont nés ce printemps.