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Les producteurs de fraises inquiets d’une nouvelle réglementation sur les travailleurs étrangers

Publié le 7 juillet 2022 à 16:59, modifié le 7 juillet 2022 à 17:13

Par: CIMTCHAU

Une nouvelle réglementation concernant les travailleurs étrangers pourrait être adoptée à Ottawa. Elle inquiète notamment certains producteurs de fraises de la région. Un impact sur leur revenu pourrait se faire sentir.

Cette nouvelle réglementation viserait à réduire le nombre maximal de travailleurs étrangers par chambre à deux et d’éliminer les lits superposés. Des normes certainement plus saines pour les travailleurs, mais qui causent certains ennuient pour de nombreux producteurs agricoles, notamment la fraisière Lebel à Saint-Arsène

« Chez nous, j’en ai quatre, alors je suis capable de vivre avec ça, raconte Martin Lebel, copropriétaire de la fraisière Lebel. Puis, en même temps, un petit peu, quand on se met à leur place, moi je comprends que ce n’est peut-être pas la meilleure des solutions. Par contre, ça me fait quatre personnes de plus à relocaliser ailleurs. »

Mais à plus large échelle, la nouvelle réglementation forcerait certains producteurs à trouver une nouvelle façon de loger la moitié de leur main d’œuvre. Certains devront repenser leurs installations, et d’autres devront construire de nouveaux logements.

L’autre option : couper 50% des travailleurs étrangers qu’ils engagent. C’est-à-dire, renoncer à la moitié de leur capacité de production. «  Chez nous, à Saint-Arsène, on est pas un gros producteur en tant que tel, mais quand que je me compare avec des collègues, eux, ça peut vraiment les affecter parce qu’il y en a que c’est 50% de leur main-d’œuvre qui sont dans des lits superposés, donc ça fait 50 % de leur personnel à relocaliser. » précise M. Lebel.

Jumelé avec la pénurie de main d’œuvre et de matériaux de construction, réaménager le logement des travailleurs étrangers pourraient grandement affecter les revenus des producteurs. « J’ai l’espace. Moi, c’est un réaménagement à l’intérieur, comme on dit va falloir j’agrandisse par l’intérieur, mais là ça, ça l’a un coût. » explique M. Lebel

D’autres secteurs, qui font appel également à de la main d’œuvre à l’internationale, risque aussi d’en subir les contre-coups. Pour le moment, la nouvelle réglementation est toujours en négociation à Ottawa.