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Des microbrasseurs en mode solution

Publié le 21 juillet 2020 à 17:03, modifié le 21 juillet 2020 à 18:53

Par: CIMTCHAU

La saison estivale se révèle difficile pour les microbrasseries de la Péninsule acadienne. Trois d’entre elles n’ont d’autres choix que de faire preuve de créativité afin de pallier l’absence des touristes québécois.

Habituellement, «tourisme» rime avec «microbrasseries» dans la Péninsule acadienne. À la Distillerie Fils du Roy, à Petit-Paquetville, l’absence de visiteurs québécois est un véritable problème.

«Pour nous, la saison touristique, c’est ce qui nous permet de passer à travers l’hiver. […] L’année passée à cette période-ci, on avait peut-être 400 personnes par jour qui venaient faire la visite. Cette année, si on a une cinquantaine de personnes dans une journée, c’est une très grosse journée», explique le copropriétaire Sébastien Roy.

«L’année passée, j’avais cinq étudiants. Cette année j’en ai une», ajoute son associée Diane Roy.

Pour s’ajuster à cette réduction de clientèle, les copropriétaires s’étaient renouvelé en entamant la production et la vente de désinfectant plus tôt cette année. Les entrepreneurs sont désormais contraints de revoir leur production de bière à la baisse. «La bière est un produit périssable et on ne veut pas avoir des stocks de bière dans le réfrigérateur non consommés», précise Sébastien Roy.

Ce copropriétaire se dit en «mode survie». Il compte sur ses ventes à la Société des alcools du Nouveau-Brunswick pour amortir ce qu’il qualifie de «récession».

Le propriétaire de la Microbrasserie Houblon-Pêcheur, Jeff Janiszewski, concentre ses ventes aux détaillants. Il reconnait qu’il est dans une situation avantageuse. «Quand la pandémie est arrivée ici, j’ai vendu beaucoup plus de bouteilles que normalement.»

À Tracadie, les ventes au Brasseux d’la Côte ont baissé de 40 pour cent. Elles ont néanmoins augmenté de 20 pour cent à la Société des alcools. L’établissement peut aussi compter sur un nouveau service.

«On a un système de commandes ou est-ce que les gens peuvent faire leurs commandes sur notre site web d’avance, donc ils peuvent également demander pour de la livraison à la maison», explique le directeur général, Denis Poirier.

Pour la copropriétaire de la Distillerie Fils du Roy, l’isolement de la province a peut-être du bon. «Beaucoup d’Anglais viennent nous visiter, peut-être 60 ou 65 pour cent d’Anglais. C’est du monde qui n’est jamais venu dans la péninsule», remarque Diane Roy.

Elle a espoir que ces nouveaux visiteurs anglophones reviendront explorer la région dans les prochaines années, au bénéfice des microbrasseries.