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Les commandes à emporter sauvent les restos

Publié le 6 janvier 2021 à 16:22, modifié le 6 janvier 2021 à 16:25

Par: Patrick Giguère

Les restaurants ne l’on pas faciles depuis le printemps dernier : diminution de leur capacité d’accueil de moitié, fermeture des salles à manger, perte de revenus et d’employés. Heureusement, les commandes à emporter, seule source de revenus, leur ont permis de sauver les meubles.

Les deux cuisiniers du casse-croûte chez Marjo situé au centre du village de Caplan n’ont pas le temps de prendre une pause depuis les dernières semaines.

« La fin de semaine, le téléphone ne dérougit pas. Des fois, on a même deux heures d’attente » affirme la propriétaire , Marjolaine Bolduc.

Les clients continuent d’encourager ce restaurant, même si la salle à manger est fermée, mais les recettes sont moins bonnes que l’an passé.

« Dans la semaine, c’est un petit plus tranquille, c’est sûr que ça baissé qu’il y a des compagnies qui travaillent à partir de la maison » , fait-t-elle remarquer.

Au restaurant Le Fin Gourmet de New Richmond, les commandes à emporter font aussi fureur.

«Je dirais autour de 15 à 20 pour cent d’augmentation pour les commandes à apporter. Même si les salles à manger étaient ouvertes, le monde ont augmenté leur engouement sur le take-out » , admet son propriétaire, Jacob Whittom.

Les Gaspésiens ont appris à rester dans le confort de leur chez-soi, selon l’entrepreneur.

«Je pense qu’ils se sont habitués. Les gens qui ont pris des habitudes Covid d’avoir une distanciation de plus » , croit-il.

« Ici à Gaspé, beaucoup de nos restaurateurs et ailleurs en Gaspésie dès le printemps et puis du service de livraison. C’est ce qui permet aux restaurateurs de notre région et d’ailleurs au Québec de se garder la tête hors de l’eau et de pouvoir survivre » , observe la présidence de l’Association des restaurateurs du Québec, Claudine Roy.

Que ce soit pour faire du social ou économiquement parlant, les salles à manger des restaurants ne pourront rester fermer encore bien longtemps.

« Au Québec, on dénombre présentement 2 000 restos qui sont fermés définitivement depuis le début de la pandémie. C’est des pertes de six milliards de dollars (…) Nous, on va presser le gouvernement provincial de nous aider davantage » , assure madame Roy.