Selon les conclusions, dont nous avons obtenu copies, les résidences de tourisme ne sont pas autorisées dans la zone ciblée du projet. De plus, l’analyse révèle que de nombreux éléments du projet, qui n’ont pas été considérés jusqu’à présent, « devront être soumis à une analyse réglementaire et le cas échéant, soumis aux différentes instances concernées ». 

Les enjeux d’accès, d’alimentation en eau potable sont entre autres nommés. Certaines composantes du projet conviennent aux usages autorisés. C’est le cas des établissements de court séjour ou pour des activités récréatives intensives, peut-on lire. Le promoteur du GéoLAGON, Louis Massicotte, a réagi cette après-midi à la documentation. Il s’est dit heureux de pouvoir avancer dans une direction claire.

« Il n’y a pas de surprise. Ça va être l’occasion pour nous avec une clarté impeccable d’ajuster la documentation et d’ajuster le projet. Pour moi, c’est de voir qu’il y a plusieurs éléments cruciaux qui sont  conformes, alors on va ajuster le tir et on va continuer avec détermination », a-t-il déclaré en entrevue.

L’homme d’affaires soutient que son équipe a préparé plusieurs versions différentes de ce projet en cas de changement. Pour la partie des résidences de tourisme, il s’agit pour lui d’un ajustement plus ou moins important.

Les élus réagissent

Joint, le maire de Petite-Rivière-Saint-François, Jean-Guy Bouchard, a simplement soutenu que la balle est dans le camp de M. Massicotte. Il ne s’est pas dit déçu des conclusions de l’avis.

« Nous avons toujours mentionné que nous soutenions le projet selon des conditions précises. Le schéma d’aménagement en fait partie », a réagi l’élu.

Le préfet de la MRC de Charlevoix, Pierre Tremblay, a indiqué ne pas avoir été surpris lorsqu’il a été mis au fait des conclusions. La MRC avait déjà interprété que le projet ne répondait pas aux exigences de la réglementation. Il ajoute ne pas vouloir se positionner. M. Tremblay souhaite laisser la municipalité et le promoteur réaliser les démarches nécessaires.

Par l’entremise de ses réseaux sociaux, le maire de Baie-Saint-Paul, Michael Pilote, a déclaré qu’il s’agissait d’une bonne nouvelle.

« Un projet dont la région n’a pas besoin ! », a-t-il mentionné.

Notons qu’une résolution de contrôle intérimaire de la MRC de Charlevoix est toujours en vigueur. Les grands projets comme le GéoLAGON demeurent gelés dans l’attente de consultations publiques sur le schéma d’aménagement et de développement. Le processus devrait se terminer uniquement en octobre.