« Depuis cette année, qui est la première saison de chasse aux dindons dans la zone deux, ça a vraiment explosé. Je pensais être prêt, mais finalement, j’ai manqué de stock. Il y a vraiment un bon engouement et c’est une belle chasse en passant. On a vraiment de l’interaction avec le gibier et c’est vraiment le fun », témoigne Philippe Paradis, copropriétaire d’Ecotone à Saint-Pascal. 

La chasse aux dindons sauvages représente un véritable défi pour les chasseurs, nécessitant patience et stratégie. « Ça fait trois jours que je l’attends et qu’il me déjoue toujours et puis là j’ai décidé d’aller à un autre endroit, parce que je savais qu’il passait là, et puis je l’ai eu en passant », partage un chasseur en montrant sa prise.

Un critère essentiel pour les chasseurs est de distinguer les mâles des femelles, seuls ces derniers pouvant être récoltés, et ce, limité à un par an au printemps. « Le mâle, c’est vraiment lui qui va porter une barbe. Il a une barbiche à l’avant, ce ne sont pas des plumes, ce sont vraiment des poils comme des cheveux », explique Philippe Paradis.

Cette augmentation de la population de dindons sauvages représente toutefois un défi pour les terres agricoles, notamment dans les secteurs de La Pocatière, du Kamouraska et de Rivière-du-Loup. Nathalie Lemieux, présidente de l’Union des producteurs agricoles du Bas-Saint-Laurent, insiste sur l’importance d’une collaboration entre chasseurs et producteurs, tout en garantissant un accès responsable aux terres agricoles : « Nous on accueille favorablement la chasse. Nous ce qu’on recommande, c’est qu’il y ait des ententes de prise avec nos propriétaires et nos producteurs agricoles pour avoir accès au terrain. Une opinion partagé par Philippe Paradis :  « Inviter des chasseurs à aller chasser chez vous, je pense que c’est la meilleure façon de contrôler la population »

La saison de chasse aux dindons sauvages se terminera le 7 mai prochain, offrant ainsi aux chasseurs une période limitée pour aller chasser leur trophée.