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Le prix du diesel fait mal à l’industrie du camionnage

Publié le 5 mai 2022 à 16:19, modifié le 5 mai 2022 à 16:19

Par: CIMTCHAU

Le prix du diesel atteint des records. Au Nouveau-Brunswick, dans certaines stations-service, le prix affiché aujourd’hui est de 2 dollars 54 le litre.

Les impacts sont importants pour l’industrie du camionnage, qui doit bien sûr hausser les tarifs. Ce propriétaire d’une entreprise de remorquage n’en peut plus. Avec les hausses du prix du carburant, il doit même refuser du travail.  « Par exemple comment ceux qui appellent leur assistance routière pour se faire dépanner. Les assistances routières on en fait plus parce que ça ne nous paye pas assez. Ça me coute de l’argent envoyer mes employés dépanner quelqu’un. » , indique Dusty Bossé, propriétaire de Remorquage Edmundston Towing.

C’est tout un casse-tête pour ceux qui travaillent à leur compte. Avant même de faire un kilomètre, ils doivent dépenser de l’argent qu’ils n’ont pas. « Si tu remplis ton camion aujourd’hui et que ça te coûte 1800$, toi là le travail que tu fais tu ne te fais pas payer avant 30 à 40 jours. » , explique Jean-Marc Picard, directeur exécutif de l’Association de camionnage des provinces de l’Atlantique

Certains camionneurs songent même à changer de domaine.

« J’ai considéré stationner mon camion, parce qu’il devient difficile de faire un profit avec le coût de l’essence maintenant. Les tarifs sont pratiquement les mêmes qu’avant. » , mentionne un camionneur.

« Il y a des chums qui ont vendu leurs camions déjà parce qu’ils n’y arrivent pas, ça ne fait pas de sens. » , en ajoute un autre.

Le prix du carburant est très cher, mais ce n’est pas tout.

« Lui je l’ai rempli hier soir quand je suis arrivé, il était à moitié et il est rentré 1501$ d’essence. On a un wrap qu’on colle dans les vitres sur les accidents. C’était 59$ le rouleau, c’est rendu à 159$ cette année.  Les pneus ont augmenté de 16%. » , démontre Dusty Bossé.

« Le diesel c’est une partie, mais ça fait des mois qu’on est dans une situation où on manque beaucoup de chauffeurs, et on ne peut pas avoir d’équipement. »  , explique Jean-Marc Picard.

Au final, la facture est toujours refilée aux consommateurs.  « On a pas le choix de monter le tarif parce que tout est plus cher, mais au bout de la ligne c’est monsieur madame Tout-le-Monde qui est obligé de payer à cause que tout est rendu trop cher, ça n’a plus d’allure. » , mentionne M. Bossé.

Avec l’incertitude des marchés causée par l’invasion de la Russie en Ukraine, le prix du baril risque malheureusement de continuer d’augmenter.