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Le Haut-Saint-Jean veut mieux intégrer les immigrants

Publié le 14 décembre 2018 à 12:37, modifié le 14 décembre 2018 à 12:57

Par: CIMTCHAU

La Ville d’Edmundston, la Communauté de Haut-Madawaska et la Première nation Malécite du Madawaska prendront part à un projet pilote fédéral en matière d’immigration. Au cours des prochaines années, la région sera à la recherche d’initiatives pour mieux accueillir les nouveaux arrivants.

Le Haut-Saint-Jean espère améliorer sa rétention d’immigrants au cours des prochaines années. «On est dans une situation critique pratiquement au niveau de la main d’œuvre dans la région, dans tous les secteurs, affirme le maire d’Edmundston Cyrille Simard. Il va falloir aller à un niveau supérieur en terme d’impact pour s’assurer qu’on a une économie qui continue de grandir.»

Le nouveau projet des Communautés francophones accueillantes sera géré par un comité composé d’intervenants locaux et de nouveaux arrivants. «Ce comité-là va penser aux défis, aux lacunes, à ce qui peut être amélioré dans la communauté», explique l’agente de développement de communautés francophones accueillantes, Véronic Thériault.

Pour le directeur général du Centre de ressources pour nouveaux arrivants la région doit être plus inclusive. «Il y a toujours une réticence envers la différence, ou envers les choses qui sont étranges qui ne sont pas communes. Donc, il y a un travail de terrain à faire pour préparer la population», partage Sébastien Morneault.

Si trouver un emploi est la priorité pour les immigrants, à plus long terme ils chercheront à se bâtir un réseau social pour s’enraciner dans leur région d’adoption. «Il peut y avoir un effet de ghettoïsation qu’on appel. On a des petites communauté, des sous-communauté à l’intérieur d’une grande communauté et ça c’est quelque chose qui est à éviter», ajoute-t-il.

Actuellement la rétention est d’environ 50% dans la province. Le potentiel de réussite du Haut-Saint-Jean a fait en sorte que la région a obtenu la portion néo-brunswickoise du projet pilote. «On a été choisi parce qu’on a démontré un certain succès dans le passé, mais aussi parce qu’il y a un potentiel important en matière d’immigration dans notre région», assure M. Simard.

«Ça ne veut pas dire qu’éventuellement dans le futur, les autres communautés ne pourront pas se fier à ce qui s’est fait dans le Haut-Saint-Jean pour s’inspirer ou copier ce qui se fait», complète Mme Thériault.

Les initiatives développées au Haut-Saint-Jean pourraient également être partagées au 12 autres communautés canadiennes qui participent au projet. Le désir de Québec d’accueillir 10 000 immigrants de moins en 2019 pourrait pousser plus de francophones de l’étranger à s’installer dans les autres provinces.