On parle de 3 degrés de plus que la température moyenne de l’eau à cette même période, c’est beaucoup ! Il s’agit d’un phénomène météorologique de vent de surface qui contribue à réchauffer l’eau rapidement. J’ai rencontré un expert qui parle d’un réchauffement exceptionnel.

« Ça été la semaine la plus chaude pour cette semaine-là jamais enregistrée depuis 1982 », débute le chercheur scientifique pour Pêches et Océan Canada, Peter Galbraith.

L’eau chaude est toujours agréable pour les baigneurs. La semaine dernière une température moyenne de 18,5 degrés Celsius a été atteinte dans le golf. On compile 3 degrés Celsius de plus que celle des 30 dernières années. Des températures que l’on retrouve normalement à la mi-août.

« Juste 1° Celsius c’est un gros pic c’est équivalent d’un changement lent sur cent ans », ajoute Peter Galbraith.

L’augmentation de la température de surface est un phénomène qui revient chaque année. Mais d’atteindre ce seuil en juillet est très rare.

« J’ai regardé les derniers mois de juillet dans les 10 dernières années et ça n’a pas été particulièrement chaud », affirme Jean-Philippe Bégin, météorologue pour Environnement Canada.

Le phénomène s’appelle le couplage, c’est à dire lorsque la température de l’air réchauffe l’eau…

« Lorsqu’on est dominé par une vague de chaleur, les vents du sud nous emmène de l’air chaud et ça restent stagnants sur le Golf du Saint-Laurent, et ça réchauffe les eaux de surface », explique Peter Galbraith.

« Les températures de jour comme de nuit, mais les nuits participaient beaucoup en fait et même davantage je vous dirais vers un poids supérieur finalement dans l’anomalie de températures que l’on a obtenue », selon le météorologue Jean-Philippe Bégin.

En plus du réchauffement de l’eau par l’air, l’humidité a aussi été un facteur du réchauffement des eaux.

« Elle est chaude, elle est bonne », lance un jeune garçon.

« Alors là au bord elle est très bonne » , ajoute la mère du jeune garçon.

« La semaine dernière elle était plus chaude que ça » , affirme une dame.

Ce réchauffement pourrait avoir un impact sur la faune aquatique

« Une certaine espèce qui a une ponte à ce moment-là de l’année les œufs vont flotter à la surface puis ils vont se ramasser dans de l’eau qui est 3° plus chauds » , informe Peter Galbraith.

Sur le quai, les pêcheurs observaient qu’il est plus difficile de taquiner le poisson

« La pêche était moins bonne ces derniers temps justement par rapport à la chaleur de la mer » , dit un homme.

« Moi j’ai l’impression là qu’il n’y a pas de poisson on n’y a été plusieurs fois y’a rien qui sort », dit une dame.

Même si cette hausse des températures peut sembler inquiétante, le météorologue Jean-Philippe Bégin se veut rassurant.

« On ne peut pas regarder les changements climatiques sur un seul mois, mais sur des années, voir des décennies et c’est là que ça s’inscrirait dans un réchauffement climatique de réchauffement de la température », termine Jean-Philippe Bégin.