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« Le climat était devenu toxique », dit Sylvain Roy

Publié le 7 juin 2021 à 14:55, modifié le 9 juin 2021 à 09:39

Par: Patrick Giguère

De retour dans son comté après un départ fracassant du Parti québécois, vendredi, Sylvain Roy se vide le cœur. Le député nouvellement indépendant n’était tout simplement plus à l’aise avec la direction que prenait sa formation politique.

« Ce n’était pas un coup de tête. C’était réfléchi et le climat était devenu toxique » , dit d’emblée l’ancien professeur de sociologie.

Sylvain Roy ne le cache pas, le courant idéologique du Parti québécois et l’arrivée de Paul Saint-Pierre Plamondon au sein de la formation ne le rejoignaient plus.

« Moi je clientélisme, je suis désolé, ça ne fait pas partie de mes valeurs. Je ne dis pas à quelqu’un ce qu’il veut entendre en fonction d’un intérêt électoral » , insiste-t-il.

Alors qu’il s’est fait reprocher d’avoir été le seul de sa formation à voter contre l’application de la loi 101 au cégep et de sa faible participation aux réunions, l’élu de Bonaventure souhaite mettre les choses au clair.

« On avait la liberté de voter selon ce qu’on voulait. Je n’ai pas pris ça comme un affront et par la suite je me suis rallié au parti. (…) J’ai manqué quelques caucus pour des rendez-vous médicaux. (…) Je ne discutais pas pour rien dire et quand je prenais la parole, des fois, on n’aimait pas ce que je disais » , fait-il savoir.

Selon lui, la vision de Paul Saint-Pierre Plamondon est d’éliminer les vieux députés pour rajeunir son aile parlementaire.

« Ça fait partie d’une stratégie, d’une idéologie qui est la suivante : les jeunes font de la politique autrement, les jeunes ont certains dons particuliers. (…) C’est une stratégie qui est extrêmement cynique et qui fait un clash intergénérationnel et qui mène le parti dans un mur » , soutient le député indépendant.

« Ce que j’aimerais dire, c’est que monsieur Roy n’est pas une victime. Il n’est pas un martyre » , lance Alexis Deschênes.

L’avocat et ex-journaliste qui a occupé le rôle de président de l’exécutif du PQ de 2016 à la fin de 2017, ne se dit pas surpris de la tournure des événements.

« C’est un homme mature qui est responsable de ses gestes. Dans la dernière année moi j’ai constaté qu’il faisait plusieurs sorties qui allaient à l’encontre de son propre parti. Oui ça m’a interpellé. Il a des militants qui m’ont appelé aussi » , révèle-t-il.

Il songe d’ailleurs à se présenter dans le comté de Bonaventure lors des prochaines élections.

« J’envisage sérieusement de me porter candidat à l’investiture pour l’élection de 2022, mais entre temps, je veux m’occuper de choses urgentes, soit de revenir à l’exécutif et de travailler avec les militants pour rebâtir l’organisation » , affirme-t-il.

Malgré une rencontre chaleureuse avec le premier ministre l’été dernier, Sylvain Roy n’a pas l’intention de rejoindre les rangs de la Coalition avenir Québec (CAQ).

« Je peux vous dire que leur orientation ne font pas partie des enjeux que lesquelles je voudrais me positionner » , en parlant notamment du tunnel entre Lévis et Québec.

Et concernant les élections de 2022.

« Je ne le sais pas encore. C’est 50-50. (…) La politique ça change beaucoup » , complète-t-il.